Le pilote KTM est plutôt satisfait des deux tests de pré-saison menés par lui et son équipe, mais reste toujours mesuré concernant les avancées de la machine pour 2019.


C’est un Pol Espargaró surmotivé qui est arrivé aux tests de pré-saison après avoir décroché le tout premier podium de sa carrière et le premier de KTM lors du dernier Grand Prix de la saison à Valence. Le premier test, qui a eu lieu la semaine dernière sur le circuit valencien, a été positif pour le pilote espagnol qui a terminé treizième aux temps combinés, à huit dixièmes du meilleur temps.

Le second, organisé cette fois sur le tracé de Jerez cette semaine, s’est révélé être un peu plus compliqué en terme de résultats. Espargaró a en effet fini en dix-septième position, à plus d’une seconde du temps de référence.

Il faut dire que KTM a décidé de profiter de cet ultime test pour essayer en masse de nouvelles choses, et c’est finalement ce que l’Espagnol a à redire sur ces deux jours. Il n’a en effet jamais vraiment pu se concentrer sur sa vitesse, tant il y avait de données à recueillir : « Je ne pourrais pas dire ce que nous avons fait, non pas parce que c’est un secret, mais parce que je ne m’en souviens pas, tant nous avons essayé de choses ! C’était vraiment une journée très intense, nous avons essayé la moto de A à Z. Hier, en revanche, nous avons roulé sur de longues distances en pneus usés et je pense que notre rythme n’est pas mauvais. Le problème est que nous rencontrons des difficultés dès que nous essayons de faire un tour rapide.
Nous avons vu que les autres pilotes peuvent attaquer et rouler à un rythme élevé, en 1’38 voire même plus. De notre côté, nous n’y parvenons pas encore, or cela serait extrêmement important. Nous souhaitons bien évidemment progresser dans ce domaine. C’est notre point faible actuellement.
Nous n’avons pas pris trop de risques car nous voulions éviter la chute. Nous sommes juste avant la pause hivernale et je ne voulais rien me casser. Il reste néanmoins beaucoup de travail à faire. Nous roulons régulièrement en 1’39, mais lorsque j’attaque, cela reste dans ces temps-là, même en pneus neufs. J’ai roulé en 1’39, or nous aurions dû descendre à 1’38.5 ou 1’38.6. Nous n’y sommes pas parvenus mais nous savons pourquoi et nous devons y travailler.
Nous avons énormément essayé sans vraiment nous concentrer sur des tours rapides, et c’est un peu notre problème. Nous tentons de faire progresser la moto dans tellement de domaines qu’elle n’est jamais identique dans la journée et c’est problématique pour essayer d’aller vite car la limite est difficile à trouver dans de telles conditions. »

Nous verrons donc le 6 février prochain à Sepang si toutes ces données auront servi aux ingénieurs de KTM pour mettre plus au point leur machine 2019.