Connaissez-vous Carola Bagnaia ? La saison 2022 qui l’a consacré a montré que pour, se muer en machine à gagner, Pecco Bagnaia doit avoir tous les rouages bien réglés et bien huilés. En ce sens, son entourage dans le box, mais aussi dans sa vie, doit être au diapason de la compétition. Des éléments en périphérie qui sont autant de murs porteurs pour le désormais Champion du Monde qui ne cache pas être en constante quête de stabilité, quitte à sensibiliser son équipier Enea Bastianini sur son talon d’Achille. Parmi ces facteur X, sa sœur, Carola, qui a aussi l’avantage d’avoir des fonctions officielles dans le team usine Ducati…

Pecco Bagnaia n’a eu de cesse d’insister au cours de cette saison sur l’importance d’un environnement complice et compréhensif, et, le sacre acquis, il n’a pas manqué de le remercier en l’identifiant dans son box et dans sa vie personnelle. Mais fondamentalement, de qui est-il composé ? Corsedimoto identifie ses membres : il y a l’ingénieur de piste Cristian Gabarrini, son électronicien Tommaso Pagano, le chef mécanicien Marco Ventura, enfin les mécaniciens Ivan Brandi, Massimo Tognacci, Lorenzo Canestrari et Tommaso Peli. Entre leurs mains une grande responsabilité « invisible » pour les médias, mais presque aussi importante que le métier de pilote et incontestablement essentielle dans la quête d’un titre mondial.

Mais il y a aussi sa sœur Carola. Elle est son ombre à l’intérieur du box. C’est elle qui parle à l’oreille du fer de lance de Ducati qui est donc aussi son frère. Elle prodigue des conseils et dispense du courage dans les moments les plus difficiles, et on la voit souvent aux côtés d’une autre femme, Domizia Castagnini, la compagne du pilote turinois. « Ça a été une année très difficile car il y avait de grandes attentes. Nous avions tous condamné Pecco à gagner, mais les choses ne se passent jamais comme vous l’imaginez », explique Carola Bagnaia.

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Carola Bagnaia : « c’est moi qui lui ai dit d’arrêter de penser au titre et de recommencer à s’amuser, puisqu’il n’avait plus rien à perdre »

« Au Qatar, ça a commencé de la pire des manières », se souvient-elle en faisant référence à la chute lors de cette première course du Championnat du monde MotoGP 2022, qui a fait de Jorge Martin un dégât collatéral. « Mais le point le plus bas, c’était Portimao, lorsque mon frère a chuté et s’est blessé à l’épaule lors des qualifications. On pensait alors que tout était fini mais à la place… ». Pecco est parti dernier et a terminé à la huitième place, un retour exemplaire qui a rassuré sur son niveau de détermination et d’entêtement.

Au Sachsenring, Pecco Bagnaia a touché le fond, avec la chute aggravée par la victoire de Fabio Quartararo qui a alors fait culminer son avance au championnat à +91. La course au titre semblait perdue, la saison pliée. « Là, c’est moi qui lui ai dit d’arrêter de penser au titre et de recommencer à s’amuser, puisqu’il n’avait plus rien à perdre ». La rédemption du pilote Ducati a alors eu lieu avec les victoires à Assen, à Silverstone, en Autriche et à Misano. Une série de succès qui l’a relancé vers les premières places du classement, jusqu’au dépassement survenu à Phillip Island et la dernière course à Valence. Le reste appartient déjà à l’histoire.

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