Les conducteurs de deux-roues n’ont qu’à bien se tenir. La Métropole Nice Côte d’Azur teste depuis ce lundi, et pour trois mois, un nouveau revêtement sur ses voies de tramway afin d’empêcher les vélos, scooters et trottinettes d’emprunter les rails.
Lundi 16 janvier, un nouveau revêtement a été installé le long des voies du tramway à Nice. Cette expérimentation de trois mois menée par la Métropole a été mise en place pour dissuader les conducteurs de deux-roues de circuler le long des rails et éviter au maximum les accidents.
Il s’agit de blocs de béton moulés de cinq mètres de longueur qui encadrent les voies de la Ligne 1. L’objectif est de rendre des zones inconfortables pour les deux-roues et les trottinettes. La municipalité malgré l’interdiction affichée et les verbalisations a décidé de tenter ce nouveau revêtement.
« Un millier de deux-roues sans moteur empruntent cette avenue tous les jours. Il y a des axes où personne ne doit passer, c’est de l’individualisme, de l’égoïsme ! Les vélos sur l’axe du tram ont provoqué huit accidents corporels et 24 interruptions de trafic en un an, cela pénalise des milliers d’usagers et entraîne un manque à gagner. On veut casser ce phénomène ! » assure l’adjoint au maire et président de la Régie Lignes d’Azur, Gaël Nofri.
Le revêtement va être testé durant trois mois sur deux endroits de l’avenue Jean Médecin. « Si l’essai est concluant, l’objectif est d’en mettre 25 ou 27 sur l’avenue Jean Médecin puis sur Gorbella et la place Masséna. Un test qui coûte 70.000 euros et la totalité de l’investissement sera de 700.000 euros. Par ailleurs, les rames continuent d’être rallongées, il en reste treize à faire pour 27 millions d’euros d’investissement. »
Au-delà des vélos et des trottinettes, ce sont aussi les 250 véhicules motorisés qui fréquentent tous les jours, eux aussi en infraction, les voies du tramway sur l’avenue que l’hôtel de ville a décidé de mettre dans son viseur. La mise en route de la vidéoverbalisation automatique vient tout juste d’être annoncée à ce sujet.
La ville a également demandé au préfet des Alpes-Maritimes l’installation de trois radars de feu sur trois perpendiculaires de Jean-Médecin, où « 200 infractions » seraient « quotidiennement constatées », selon Gaël Nofri.