Ce début de saison est marqué par un Maverick Vinales qui a remporté les deux premiers Grands Prix proposés au Qatar et en Argentine. Une performance qui en a éclipsé injustement deux autres. Car le scénario d’un vainqueur unique à ce stade de l’année en Grand Prix vaut aussi tant pour le Moto2 que pour le Moto3. Et à Austin, ce week-end, Franco Morbidelli et Joan Mir tenteront de faire, comme l’équipier de Valentino Rossi, la passe de trois.

Cette entame de campagne semble s’abonner au classement teinté d’un déjà vu. Tant au Qatar qu’en Argentine on a vu un Viñales en haut d’un podium complété par Rossi. En Moto2, si Morbidelli jouait devant, c’est Lüthi qui se montrait comme le spécialiste de l’accessit. Quant au Moto3, on a fait plus simple : exactement le même podium à Termas de Rio Hondo qu’à Losail. Pour la plus grande joie de Joan Mir.

Les patrons sont donc désignés dans les trois catégories. Pour le Moto2, c’est Franco Morbidelli qui mène la danse et le pilote du Marc VDS Racing commence à prendre de plus en plus d’ampleur. D’abord, en Argentine, il est entré dans l’histoire en étant le seul Italien à revendiquer deux succès de rang dans la catégorie intermédiaire. Son talent éclatant au grand jour, il intéresse déjà le MotoGP en vue de 2018. Lucio Cecchinello s’est ainsi déclaré séduit.

« Deux victoires de rang, c’est tout simplement incroyable » a commenté l’équipier d’un Alex Márquez qui débute aussi mal sa saison que son illustre frère. « J’espère pouvoir poursuivre cette série aussi longtemps que possible ». Morbidelli, 22 ans, mène son championnat avec 14 points d’avance sur Lüthi et 17 sur Oliveira. En 2016, à Austin, il s’était qualifié neuvième pour finir la course quatorzième.

En Moto3, on assiste aussi à une éclosion : celle de Joan Mir. Âgé de 19 ans, le pilote Leopard profite de la bonne forme de Honda cette année face aux KTM. Il compte à présent trois succès et espère encore embellir son palmarès : « on a bien commencé notre championnat, mais nous n’en sommes qu’à la deuxième course. Tout peut changer en un éclair. Il faut garder les pieds sur terre ».

 A la différence de Morbidelli qui s’est élancé des avants postes pour concrétiser, Mir s’est plus employé pour garder la ligne puisqu’il a dû revenir de la seizième position de la grille de départ pour rafler la mise en Argentine. L’an dernier, à Austin, il s’était qualifié vingt-septième et n’avait pas vu l’arrivée. Mais ça, c’était avant !

Joan Mir est donc premier du classement général Moto3, mais avec seulement dix longueurs d’avance sur un McPhee battu à chaque fois d’un rien sur la ligne d’arrivée. Tout comme Jorge Martin qui est à 18 longueurs.

Le Grand Prix des Amériques à Austin débutera ce vendredi 21 avril.