Joan Mir sera un débutant en MotoGP particulièrement observé en 2019. En effet, parmi les rookies de cette saison, il est celui qui a grimpé le plus vite vers l’élite et, surtout, le seul à pouvoir se targuer d’une moto officielle. Certains disent que c’est trop tôt pour lui, d’autres crient au contraire que c’est le prochain phénomène. Il est vrai qu’il a aussi pour lui d’avoir été Champion du Monde de Moto3. Une catégorie qui, à l’écouter, lui serait plus utile sur la GSX-RR que sa seule saison en Moto2…

Chez Suzuki, on jouera la carte jeune. Alex Rins, pour sa troisième année en MotoGP sera le leader des troupes tandis que son équipier Mir fera ses gammes. Sur GPOne, ce dernier se souvient de ses premiers tours de roues avec la GSX-RR : « une MotoGP a une accélération brutale et une puissance de freinage impressionnante. Il y a une différence de vitesse énorme avec une Moto2. Il faut beaucoup de concentration pour gérer cette nouvelle situation. Au début, la roue avant n’arrêtait pas de se lever et en reprenant contact avec le sol, elle amenait la moto dans tous les sens. J’ai eu peur et je pense avoir perdu au moins deux ans de ma vie ! »

Mais la bête a commencé à être apprivoisée. Même s’il reste encore du chemin, Mir cerne à présent le fauve d’Hamamatsu. Et ça le rassure sur son choix d’intégrer l’élite si tôt : « ces motos sont beaucoup plus efficaces lorsque vous les menez en douceur, en gardant les bonnes trajectoires, en reliant les virages entre eux. La sortie de la courbe doit être aussi bien préparée pour affronter la suivante ».

Il précise : « c’est un style que j’avais perdu depuis la Moto2 et je suis heureux de le retrouver en MotoGP. Je vais prendre du plaisir à suivre mon chemin, c’est le seul moyen de devenir fort. Je me sens à l’aise. C’est la confirmation que passer à la catégorie reine après un an de Moto2 était le bon choix. Maintenant, je dois continuer à travailler pour continuer à grandir et progresser ».

Joan Mir a préféré jouer tout de suite avec Suzuki plutôt que d’attendre dans l’antichambre Honda. Il a aussi été préféré à Lorenzo lorsque ce dernier cherchait un guidon. Il succédera à Iannone aux côtés de Rins.