Chez Pramac Ducati, il y a donc désormais un guidon de libre. En effet, avec l’annonce d’un Jack Miller assuré d’avoir une combinaison rouge en 2021, et la certitude que celui qu’il remplacera, Danilo Petrucci, ne fera pas le chemin inverse, l’équipe satellite de la marque de Borgo Panigale a une place. Sa vocation est de prendre des jeunes. Son état d’esprit est aussi d’agir avec ce que commande le cœur, si bien qu’Andrea Iannone n’est pas oublié. Pour la raison, il faut aller dans la structure usine et Jack Miller devra bien s’en souvenir. Une philosophie qui ferme aussi des portes aux troupes de Francesco Guidotti qui assume, avec un exemple majeur : Jorge Lorenzo.

Chez Pramac, on veut des résultats mais dans la bonne humeur et la passion. Le team a donné Iannone, Petrucci et maintenant Jack Miller à la maison Ducati. Il lui reste aujourd’hui Bagnaia en stock et il doit chercher une nouvelle tête depuis que l’Australien est inscrit à l’avancement. Une prospection qui se fera cependant sous contrôle : « Ducati devra d’abord nous informer de ses mouvements et nous agirons en conséquence » précise le team manager Francesco Guidotti. « Nous avons également un nouvel accord avec Ducati, ils feront une première évaluation pour les pilotes. Nous sommes dans la fenêtre de transfert, mais nous ne sommes pas dans une situation désespérée. En général, nous aimerions avoir un novice ».

« Nous, nous courons surtout avec le cœur »

Et pour cause : chez Pramac, on travaille d’une façon si particulière qu’on n’en pince pas pour un pilote, disons, trop rigide. Qu’est-ce à dire ? Guidotti cite un exemple : Jorge Lorenzo ! « Je n’ai jamais travaillé avec Jorge, mais je le vois très loin de notre esprit d’équipe. C’est un professionnel parfait et il veut que tout autour de lui soit parfait, il est totalement concentré sur le résultat et laisse peu de place à l’émotion. Nous, nous courons surtout avec le cœur ».

Il ajoute : « Lorenzo est cinq fois champion du monde, il exige certaines normes et ne peut les trouver qu’en équipe usine, le seul endroit où vous pouvez vous battre pour le titre. Ce n’est pas une question de professionnalisme ou d’organisation, mais de technique, c’est le contexte qui change ». Une démonstration que l’on pourrait presque interpréter par erreur comme un manque d’ambition…