MotoGP Piero Taramasso le dit : Michelin peut faire face à tous les scénarios

Piero Taramasso est l’homme clé de Michelin en MotoGP. On rappellera que la marque française est le manufacturier unique de la catégorie majeure en Grand Prix, ce qui veut dire qu’il doit être impliqué dans toutes les décisions la concernant. Car, tout simplement, sans pneus, personne ne peut rouler… Or, depuis la crise sanitaire, le bibendum est soumis à une pression constante et doit montrer sa capacité à s’adapter rapidement. En 2020, Michelin a prouvé son savoir faire en la matière, et 2021 ne devrait pas faire défaut à cette stratégie au vu de l’évolution de la situation …

En 2021, la saison sera tout autant soumise aux impératifs d’une crise sanitaire qui reste d’actualité. Mais le paddock des Grands Prix a maintenant l’expérience de cette situation et a montré sa capacité à s’adapter en annulant les tests de Sepang pour s’organiser une période de 12 jours au Qatar. A Losail, il y aura des tests et ensuite le lancement de la saison avec deux Grands Prix. Une souplesse et une réactivité qui ne seraient pas possibles sans la dextérité de Michelin à se réarticuler en un temps record.

Piero Taramasso, directeur de l’enseigne auvergnate pour le MotoGP a ainsi déclaré sur GPOne au sujet de la nouvelle feuille de route proposée par Dorna : « je n’ai demandé que quelques heures pour vérifier s’il était possible de modifier ainsi notre programmation, puis j’ai répondu que nous pouvions soutenir cet effort. Il y aura tous les pneus pour tous les pilotes tant en qualité qu’en quantité ». ce qui signifie, tout de même, environ 2 000 enveloppes…

Piero Taramasso : « Michelin peut réagir en urgence dans les 15 jours »

Michelin est donc un des rouages essentiels qui sauve la mise. Et le responsable rassure même sur ce qui pourrait advenir par la suite : « l’idéal est un prévis de cinq semaines en cas de changement, afin de réagir sereinement en production comme pour le transport. Mais en cas d’urgence nous avons un processus industriel qui nous permet de réagir en 15 jours ».

Cela étant dit, il y a un élément que ne contrôlé par Michelin, et il y aura une conséquence. L’élément est le transport et Taramasso précise qu’il n’y a plus autant de bateaux et d’avions que dans le monde d’avant. L’acheminement est donc à étudier de près. Pour la conséquence, le nouveau pneu avant attendra. Mais ça roulera tout de même, avec cependant cette précision du responsable Michelin : « je suis optimiste pour courir en Europe, moins en dehors ». Et il termine : « deux courses au Qatar est une bonne option, je pense que ce sera une bonne contribution tant du point de vue technique que moral. Partir du bon pied aidera ». Surtout en étant bien chaussé.