Johann Zarco espérait quitter Portimao en étant encore leader du championnat MotoGP, et son ambition aurait très bien pu se concrétiser sans une chute dans la dernière partie du Grand Prix du Portugal. Jusque-là, le Français avait fait un sans-faute et se battait pour une place sur le podium qui lui aurait donné les points suffisants pour réussir dans son entreprise. C’est d’autant plus frustrant qu’à l’analyse des données, il ressort que si le pilote Pramac Ducati est tombé, ce n’est pas de son fait…

Vu de l’extérieur, en voyant Johann Zarco chuter peu après que Bagnaia, en pleine remontée avec sa Ducati officielle, l’ait dépassé, l’idée était qu’il y avait une cause à effet. Le Français, en voulant s’accrocher à la roue de l’Italien aurait trop demandé à ses pneus. Mais en fait, le double Champion du Monde de Moto2 doit son infortune à un problème avec sa boite de vitesses.

Il dit ainsi : « on a vu que j’avais eu un petit souci avec la boîte de vitesses, c’est pour ça que je n’avais pas le bon rapport au bon moment. Le régime moteur était critique. Ça fait que je ne suis pas trop déçu et ça me permet de mieux comprendre la chute ». Il ajoute : « quand j’ai rétrogradé mes deux rapports dans le virage, je me suis retrouvé en première ce qui veut dire que je n’avais pas bien enclenché la quatrième auparavant. Mais le team m’a rassuré en me disant que je l’avais bien mise et que j’avais bien passé le virage précédent en quatrième. Cependant, avec notre système seamless, elle ne s’était peut-être pas bien enclenchée ».

Se voulant aussi précis qu’à son habitude, Johann Zarco poursuit la procédure jusqu’au bac à gravier : « au moment de rétrograder, la troisième était déjà revenue, j’ai fait mon mouvement automatique pour rétrograder de deux rapports et j’ai fini en première. Là où je pensais avoir fait une erreur en amont, ils m’ont rassuré en disant ‘Non, on n’a déjà eu ce petit souci avec d’autres pilotes‘ et ça m’est arrivé ».

Johann Zarco : « on était un peu trop limite »

Cela étant dit, le tricolore signale qu’avant cet incident, les choses n’allaient tout de même pas pour le mieux : « l’analyse est qu’on était un peu trop limite. Il me manquait quelques dixièmes aujourd’hui et j’attaquais peut-être un peu trop pour rester avec les autres. Peut-être que les passages de rapports n’ont pas été aussi propres que ce qu’il fallait. Je pense que c’est l’une des causes ». Zarco prend donc très honnêtement sa part de responsabilité malgré tout. Et puis il y avait aussi le pneu : « l’avant n’était pas en très bon état sur le côté droit, et c’est pour ça que j’ai immédiatement chuté ».

Johann Zarco n’oublie pas non plus qu’en étant en bataille avec Joan Mir, il a dû solliciter plus qu’il ne l’aurait souhaité ce pneu avant. Reste qu’il y avait peut-être une autre voie en termes de réglage à trouver. Le pilote Pramac fait ainsi remarquer : « il aurait probablement fallu d’autres réglages, peut-être dans la direction de Bagnaia ». On rappellera que l’Italien a fini second ce Grand Prix du Portugal.

Johann Zarco conclut : « j’ai beaucoup attaqué et je pense qu’il me manquait quelques dixièmes aujourd’hui. Je n’étais pas à l’aise partout, donc ensuite, il fallait donner un peu plus d’énergie pour compenser et la course est devenue plus difficile. Malgré tout, j’étais là, à espérer jouer le podium. C’est positif ».

MotoGP Portugal J3 : classement

Crédit classement motogp.com