Johann Zarco a fait ses premières armes en MotoGP sur une Yamaha avec conviction, ce qui lui a permis de retirer des satisfactions, puis il est devenu officiel KTM après une étrange orientation qui lui a donné des regrets, a fait une brève apparition sur Honda avant de jouer les francs-tireurs chez Ducati, où il est à présent une des forces de frappe au championnat. De tous ces constructeurs, c’est celui de Borgo Panigale qui a le plus de place dans son cœur. Une affection qui ne s’explique pas seulement par le fait incontournable que les Italiens lui ont sauvé sa carrière. L’intérêt va plus loin. En fait, le double champion du monde de Moto2 est aujourd’hui un « Ducatiste » averti, à la ville comme à la campagne.
Entre Johann Zarco et Ducati c’est une relation professionnelle qui tourne à l’histoire d’amour. Certes, la marque de Borgo Panigale s’est favorablement signalée au Français en le tirant de l’ornière KTM dans laquelle il s’était laissé pousser, et de laquelle il a dû se sortir en abandonnant prématurément statut et avantages. Mais la suite de l’histoire n’a fait que confirmer un respect mutuel et, même, des approches, des points d‘intérêt identiques comme des valeurs communes.
Une dynamique qui a dépassé la cadre du circuit. Car aujourd’hui, Johann Zarco ne cache pas avoir la posture du « Ducatiste » averti. Dans un entretien à Motosprint, il dit ainsi : « tout a commencé en novembre 2019, quand ils m’ont donné l’opportunité de renaître. Il y a une bonne relation de confiance avec Gigi Dall’Igna, et quand je vais bien, ils me font sentir à l’intérieur du projet ». Cependant, il y a plus : « ils ont aussi pour la route des motos de haut niveau, comme la Panigale avec laquelle je peux m’entraîner. Il suffit de mettre deux pneus slicks et je peux m’entraîner de manière utile ».
Johann Zarco : « ce sont les seuls à avoir une moto aussi prête pour la piste sans rien faire »
Il ajoute : « ce sont les seuls à avoir une moto aussi prête pour la piste sans rien faire. Ensuite, on peut toujours s’améliorer, car avec ce « standard », nous, les pilotes de MotoGP, touchons immédiatement la limite. Ils vous donnent la possibilité de vous entraîner à 300 km/h. Rien que pour cela, je suis tombé amoureux de la marque ».
Un amour qui ouvre frontières et horizons. La preuve, entre Ducati et Johann Zarco, la relation se fait aussi sur la route : « oui, je roule avec la Multistrada, et c’est l’autre aspect qui fait aimer Ducati. Là, vous touchez un autre esprit. Ce ne sont plus les courses, mais en faisant un tour, on peut aussi faire connaissance avec de nombreux fans et se rapprocher d’eux, ceux qui rêvent alors de regarder le MotoGP. Dommage qu’on ne puisse pas faire la World Ducati Week. J’espère pouvoir y aller bientôt ».