On ne savait pas trop ce que Dani Pedrosa allait livrer comme performance pour ses retrouvailles avec le MotoGP depuis 2018. Lui-même se gardait bien de faire un pronostic. Maintenant, on a une base de réflexion : au terme de la première journée du Grand Prix de Styrie, le pilote test KTM est onzième, soit déjà aux portes d’une entrée directe en Q2. Il est aussi le meilleur des pilotes en RC16, mais il est vrai que Miguel Oliveira n’a pas été chanceux…
Cet accident du Portugais dont les conséquences physiques sont en cours d’évaluation plombe d’ailleurs l’ambiance dans une famille KTM qui ne célèbre donc pas comme elle devrait la performance de Dani Pedrosa. Ce dernier se dit satisfait et avec son casque à la décoration inédite du samouraï, il avoue avoir été submergé par l’événement dès ses premiers tours de roues… « J’étais un peu nerveux, intrigué… J’ai eu cette sensation étrange dans l’estomac, mais positive. C’était comme revivre quelque chose que je connaissais déjà mais il y a longtemps. C’était amusant de revoir d’anciens rivaux et d’en rencontrer de nouveaux, car je roule également contre des pilotes avec lesquels je n’ai jamais roulé auparavant ».
« Les deux premiers tours étaient étranges, il y avait beaucoup de bruit, je n’ai plus l’habitude de partager la piste avec autant de pilotes. Je ne me souvenais pas du bruit que font tant de MotoGP ensemble. Je suis satisfait » ajoute-t-il, oubliant presque que sa FP1 a été en partie gâchée par une panne mécanique : « une des motos s’est arrêtée lors de mon deuxième run, j’ai donc dû changer un peu mes plans. En FP2, c’était bien de pouvoir tester la moto sur le mouillé, car pour moi ça faisait deux ans que je n’avais pas roulé dans ces conditions. Au début il m’a fallu un peu de temps pour me mettre au niveau, et à la fin de la séance la piste était presque sèche. C’est toujours bon à faire quelques tours comme ça au cas où il pleuvrait dimanche ».
Pedrosa est ravi de sa redécouverte
Il poursuit sur ses retrouvailles avec la compétition : « c’était un peu comme aller au sprint, car au fond tu n’as que trois séances, et j’ai l’habitude d’avoir une journée entière quand je fais les tests et on n’a pas besoin de se dépêcher. Ici il faut tout prévoir pour pouvoir tout faire à temps et passer le moins de temps possible dans le box. Pour les mécaniciens c’est aussi différent car il faut qu’ils se dépêchent, planifier la sortie des motos de manière différente. Concernant les pneus, vous n’avez qu’une certaine quantité et cela n’arrive pas lors d’un essai. C’est plus difficile à organiser, notamment à cause de la quantité dont vous disposez ».
Pedrosa termine en relativisant tout de même sa performance : « la vérité est que j’ai cette incertitude de savoir si pendant le week-end cet instinct de course va s’éveiller un peu plus, car tout se passe très vite et quand on s’en rend compte, presque la séance est finie. C’est un mode un peu plus rapide qui me coûte un peu plus cher maintenant, on verra si demain je m’adapte un peu mieux. On verra comment seront les temps et s’ils vont s’améliorer, je pense qu’en FP3 demain, tout le monde ira au maximum pour entrer dans le top 10, nous verrons si nous pouvons nous adapter à ces sprints ou non ».
MotoGP Styrie J1 : chronos combinés
Crédit classement motogp.com