Lin Jarvis a encore quelque chose à ajouter au sujet d’une aventure avec Maverick Viñales qui s’est terminée par une rupture. Une triste fin après tout de même quatre ans et demi de vie commune. En Aragon, l’Espagnol sera sur une Aprilia et, à terme, c’est Morbidelli qui s’installera dans le box voisin de Fabio Quartararo qui a gagné autant de courses que le Top Gun en seulement 13 mois passés sur la M1. Pour autant, Jarvis a voulu écrire cet épilogue…

Le directeur de l’équipe officielle Yamaha en MotoGP s’est ainsi exprimé sur Speedweek au sujet d’un Viñales avec lequel le divorce s’est fait par consentement mutuel. Un arrangement qui ne veut pas dire que l’on se quitte bons amis pour autant… « Il y a des choses qu’on ne peut pas dire. Mais vous ne pouvez pas empêcher un pilote d’exprimer ses sentiments » commente Jarvis qui ajoute : « cependant, il y a une certaine ligne et une certaine limite qu’il ne faut pas dépasser dans un tel contexte ».

Partant de là, l’Anglais développe : « évidemment, vous voulez des pilotes intelligents et qui évitent les déclarations négatives. Parce que vous n’allez pas plus vite et vous n’améliorerez pas vos performances si vous vous contentez de critiquer votre équipe, votre employeur et vos ingénieurs. C’est un fait. Vous pouvez exprimer votre opinion lors d’une réunion à huis clos. Mais vous ne devriez pas le faire en public ».

« Bien sûr, nous lui avons parlé après. Nous nous sommes plaints auprès de lui. Mais cet exemple montre exactement le problème. Peut-être qu’un pilote devrait travailler davantage dans les coulisses, il devrait construire une équipe solide ». Une construction qui passe aussi par l’autocritique : « tous les pilotes doivent s’inquiéter de leurs propres erreurs. L’autocritique n’est pas le fort de Maverick. Il a préféré changer trois fois de chef mécanicien et une fois de numéro. L’usine et l’équipe Yamaha étaient totalement déterminées à réussir avec Maverick. Nous avons été ensemble pendant cinq ans et c’était un gros investissement pour nous ».

Lin Jarvis

Lin Jarvis : « évidemment, vous voulez des pilotes intelligents et qui évitent les déclarations négatives« 

« Nous avions un immense désir d’atteindre ensemble les résultats souhaités. Faisons-nous des erreurs ? Bien sûr, nous allons en faire. Avons-nous toujours réussi à sortir la meilleure moto sur les pistes ? Probablement pas. Mais c’est la vie. Six fabricants participent. Un seul peut gagner » dit aussi Jarvis.

Le patron termine en rappelant certains faits étonnants : « en 2021, Maverick a terminé une bonne course en Catalogne à la 5ème place et a pris la 1ère place lors du test du lundi. Cinq jours plus tard, il a livré un week-end désastreux en Allemagne puis a décidé de partir. Mais sept jours après la catastrophe du Grand Prix du Sachsenring, il dominait à nouveau toutes les séances d’essais à Assen et terminait deuxième de la course. C’était assez inhabituel ». Cependant : « en tant que chef d’équipe, vous devez respecter la demande d’un pilote ». Mais ne pas tout accepter non plus, d’où certes dernière mise au point… « Il n’a jamais eu une saison où il a été constant du début à la fin. Par conséquent, il n’a jamais été envisagé de remporter le titre. Même pas en 2020 quand Marc Marquez était absent ».

Lin Jarvis