Ce samedi 5 février 2022, Aleix Espargaró a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Sepang en Malaisie, à l’issue du premier des deux jours de test IRTA marquant le véritable début de la saison 2022.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote espagnol, qui a signé le meilleur chrono ce samedi.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Aleix Espargaró sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit de l’anglais.


 

Aleix, vous avez été le plus rapide aujourd’hui. Votre moto est-elle très différente de celle que vous aviez utilisée lors des essais de Jerez en novembre dernier ?

« La moto que j’ai utilisé à Jerez était à 99% similaire à celle avec laquelle j’avais roulé tout au long de la saison 2021. Nous avions alors procédé à différents essais au niveau du châssis, mais cela n’avait pas vraiment marché. Les gars ont donc développé un nouveau châssis totalement différent, et clairement la moto est bien meilleure à présent.
Elle est beaucoup plus agile, elle tourne bien mieux en virage, et je dois dire que le moteur est aussi un peu plus puissant. Ce n’était que ma deuxième journée avec la RS-GP 2022, car je n’avais roulé qu’une journée lors du shakedown du début de semaine. C’est une moto encore très jeune, et nous avons pas mal de pépins qui nous ont contraint de rester dans le garage assez longtemps. Cela nous a fait perdre du temps, mais c’est le jeu lors des essais. »

Avez-vous ressenti vraiment que vous aviez réalisé un pas en avant par rapport à la moto de 2021 ?

« L’an dernier nous avions déjà réalisé une très grosse progression, avec des résultats très solides au championnat qui ont débouché sur une belle huitième place me concernant chez les pilotes. Je ne pense donc pas qu’une révolution soit nécessaire pour nous permettre de nous rapprocher des leaders. Je me sens sincèrement mieux avec cette moto, mais mes sensations importent peu : ce qu’il faut, c’est voir comment nous avons progressé par rapport à nos rivaux.
Cela ne sert à rien de progresser sans référence avec la concurrence. C’est bien de gagner une seconde, mais si la concurrence gagne 1,2 secondes, cela veut dire que vous avez perdu deux dixièmes au final. Il faut donc toujours prendre les résultats avec des pincettes. Mais globalement je suis positif quant au travail que nous réalisons jusqu’ici cet hiver. »

« Cela ne sert à rien de progresser sans référence avec la concurrence »

Les chronos du jour demeurent encore assez éloignés des records du circuit de Sepang. Pour la dernière journée d’essais prévue en Malaisie demain, avez-vous une idée des progrès chronométriques auxquels on peut s’attendre ?

« Il nous faut plus de temps, c’est difficile à dire. Aprilia est sur place depuis une semaine, mais me concernant je n’ai bouclé qu’une quarantaine de tours. Maverick Viñales a pour sa part roulé pendant trois ou quatre jours, mais pour ma part je n’ai roulé qu’une journée. J’ai beau avoir réalisé mon meilleur temps dès mon sixième ou septième tour lancé [sic, à son neuvième tour], j’ai par la suite eu pas mal de soucis avec la moto.
Romano [Albesiano, directeur technique d’Aprilia] et les ingénieurs m’ont alors incité à essayer plusieurs choses sur la seconde moto pour voir si nous avions besoin de changer des choses durant la nuit ou non. Je n’ai donc pas eu l’occasion de chausser un second pneu tendre en plus de celui que j’avais utilisé dans la matinée. Je pense donc que je peux aller plus vite. Mais encore une fois il faut prendre les résultats d’aujourd’hui avec des pincettes. Je me souviens que lors des dernières années, Marc Márquez et Andrea Dovizioso terminaient généralement les journées en dehors du top 10 alors qu’ils allaient être les hommes forts du championnat quelques semaines plus tard. »

 

 

La RS-GP 2022 semble être une moto plus fluette que ses devancières. Dans quelle mesure cela affecte-t-il votre pilotage et votre confort sur la moto ?

« Nous avons bien progressé là-dessus. Je me souviens en avoir discuté en fin de saison dernière avec Romano mais c’était plus facile à dire qu’à faire car il faut penser à l’agencement du moteur, de l’électronique etc. Je suis allé à Noale il y a un peu moins d’un mois pour une séance photo avec la moto, et quand je suis monté dessus je me suis dit que c’était vraiment incroyable. J’avais l’impression d’être sur une moto2 ! La différence est importante par rapport à la moto de l’an passé, et je pense que cela va être un avantage dans les virages pour conserver de la vitesse. Je pense d’ailleurs que le comportement en virage fait partie des atouts de cette machine. »

« La première fois que je suis monté sur la nouvelle moto, j’avais l’impression d’être sur une moto2 ! »

Classement – Essais officiels Sepang – 1ère journée :

Crédit classement : Motogp.com