On ne sait pas encore où exactement et on sait encore moins quels seront les circuits d’entraînement ou le pilote qui sera en charge de cette délicate mission, mais le fait semble être acquis : Yamaha va avoir son équipe test en Europe. De quoi soulager Rossi et Viñales qui désespéraient de ne compter que sur Nakasuga, âgé de 37 ans, qui n’évaluait les nouvelles pièces qu’au Japon…

La situation chez Yamaha impose qu’il y ait des changements. Dix-neuf courses sans la moindre victoire, c’est une disette jamais vue depuis plus de quinze ans. La mobilisation doit être générale et pas seulement à Iwata. Pour être réactif et productif, il faut une équipe test en Europe.

Honda l’a depuis un an et fait rouler Stefan Bradl non seulement au Motegi mais aussi à Jerez et Misano. Ducati use Pirro depuis 2010 tout en mobilisant de temps en temps Stoner et notamment au Mugello tandis que chez KTM on avoue solliciter Kallio durant 35 jours par an. Un test team demande un investissement entre 1,5 et 2 millions d’euros.

Un schéma qui va être décliné aussi chez Yamaha selon Speedweek. Côtés essais, la réglementation impose le choix de trois tracés de travail, tandis que les possibilités de tester pour les pilotes officiels sont passés de dix à cinq jours depuis 2017, en plus des tests IRTA de Valence, Sepang, Buriram et Doha sans oublier certains lundis d’après Grand Prix.

Une équipe test peut travailler autant de fois qu’elle le veut sur un des trois tracés désignés. Reste à trouver un pilote rapide pour valider les évolutions. Jonas Folger est dans les tuyaux, comme Bradley Smith tandis que Bradl n’est pas oublié au cas où Dani Pedrosa accepterait de faire des essais pour Honda.