Fabio Quartararo est donc casé jusqu’en 2024 chez Yamaha si bien qu’il est maintenant temps pour les autres protagonistes du maché des transferts de faire leur choix. Chez Ducati, il est convenu depuis toujours que les mutations se feront en interne. Le clan de Borgo Panigale est suffisamment fourni en pilotes de qualité pour que l’attribution des postes soient une affaire de famille. Une histoire qui concerne avant tout deux pilotes pour une combinaison rouge : Enea Bastianini et Jorge Martin.
Entre Enea Bastianini et Jorge Martin pour la place d’équipier de Pecco Bagnaia, qui a déjà un contrat jusqu’en 2024, on pensait l’affaire faite avec l’Italien au sortir de sa victoire au Grand Prix de France. Cependant, il y a eu ensuite le Grand Prix d’Italie, accompli devant tout le staff Ducati, qui s’est terminé par une chute. Le pilote Gresini Racing était arrivé à domicile avec seulement 8 points de retard sur la Yamaha de Fabio Quartararo , grâce à trois victoires à Losail , Austin et Le Mans sur la Ducati GP21.Le voilà maintenant à 28 longueurs du même Français, un écart qui rappelle que « Bestia » manque de régularité…
Dans les courses où il n’a pas gagné, Enea Bastianini n’a jamais atteint le top six, abandonnant à Portimao et précisément au Mugello. Or la régularité est fondamentale dans le MotoGP d’aujourd’hui, et c’est le secret de Fabio Quartararo. Le Français a récemment renouvelé son contrat avec Yamaha, sécurisant le siège de la M1 jusqu’en 2024. De toute évidence, le Champion du Monde a eu quelques garanties sur l’avenir de son équipe, qui travaille sur un tout nouveau moteur pour combler l’écart avec ses rivaux.
Enea Bastianini : « je pense que je vais rester avec Ducati«
C’est dans ce contexte que le protégé d’un Carlo Pernat qui a annoncé qu’un accord verbal avec Ducati avait été passé, fait le point sur sa situation : « l’avenir ? Pour l’instant je n’ai pas signé avec Ducati mais je sais quel sera mon avenir. Je pense que je vais rester avec Ducati, mais je ne sais pas quelle équipe. On continue à travailler, pour moi le plus important c’est d’avoir un bon package et d’être un pilote capable de se battre. Pour l’instant ce n’est pas un problème, j’ai déjà une bonne moto et je dois être rapide dans toutes les conditions, aussi bien avec une équipe d’usine qu’avec un satellite ».
Il y a donc encore comme un flottement dans la prise de décision chez Ducati en ce qui concerne la seconde machine d’usine dont la seule certitude est qu’elle échappera à Jack Miller. Et cela a fait réagir Jorge Martin, qui reprend apparemment espoir, malgré son actuel parcours décevant : « mon objectif est d’être compétitif comme je l’ai montré au début de l’année dernière et tout au long de la saison. Maintenant, cependant, la situation est différente de 2021, puisque je n’ai pas tout sous contrôle. Oui, si on regarde les résultats de l’extérieur, il semble facile de choisir le deuxième guidon de l’usine, alors que de l’intérieur ce n’est pas pareil, et c’est pourquoi Ducati a du mal à choisir » mentionne-t-il à propos de sa concurrence avec Bastianini.
Et si la balance ne penchait pas en sa faveur ? « Je pense toujours que Pramac est une option pour 2023, même si mon objectif est autre, même si c’est une moto d’usine dans une équipe d’usine » répond l’Espagnol qui ira se faire opérer d’une main au terme du Grand Prix de Catalogne de ce week-end.
Et qu’en pense le directeur sportif Paolo Ciabatti ? Il commente : « nous avons toujours dit que nous voulions sécuriser Jorge et Enea, et je pense que nous y sommes pratiquement. Jorge Martín traverse une période difficile, mais il a fait des choses fantastiques. Enea Bastianini, bien sûr, se bat pour le titre. Johann Zarco court de manière fantastique, mais il lui manque peut-être cette étincelle pour monter plus régulièrement sur le podium ». Cependant, il semble que le Français ait déjà signé le renouvellement avec l’équipe Ducati Pramac de Paolo Campinoti et que la seule vraie décision qui reste à prendre soit celle du deuxième pilote officiel : « nous sommes dans cette phase où nous devons évaluer la situation. un peu et, espérons-le, avant Assen, nous trouverons une configuration définitive avec nos pilotes et nos équipes ».