Danilo Petrucci est parti comme un boulet de canon dans un Grand Prix d’Australie qu’il a même mené quelques mères. Un feu de paille, car Petrux l’enflammé s’est consumé le virage suivant en tirant droit dans les graviers. Englué dans le peloton il a ensuite bataillé pour finir douzième. Pendant ce temps, son équipier Miller jouait dans un groupe de tête où Bautista était l’invité surprise avec la GP18 officielle. Un anonymat mal venu pour un futur pilote officiel Ducati aux côtés de Dovizioso. Mais Petrucci a un alibi…

Les apparences sont parfois trompeuses et la technique réserve des surprises qui conduisent à des déceptions. Sur son envol suivi d’un atterrissage forcé à Phillip Island, le pilote Pramac au contrat officiel explique : « j’avais terriblement honte d’imaginer ce que des millions de téléspectateurs pensaient chez eux. Après avoir réalisé le Holeshot pour la première fois pour me retrouver en tête, voilà que je finis directement dans les graviers. J’ai dû passer pour un idiot ».

Seulement voilà : « l’embrayage s’est bloqué et la roue arrière a dérivé. J’ai repris le levier mais j’ai dû tirer droit car Marquez était revenu à ma hauteur. Peut-être que pour je fasse une bonne course, il faut que je loupe mes départs. La dernière fois que j’étais bien parti, c’était au Mugello et Marquez m’avait accroché ».

La course s’est ensuite poursuivie pour le pilote de 27 ans : « je me sentais vraiment bien après le warm-up matinal, j’étais huitième. Je savais que je pouvais avoir un bon rythme. Et en effet, grâce à ce rythme, j’ai pu rattraper de bonnes positions dans la course. Pourtant, j’avais fait le mauvais choix de pneu avant. La gomme soft n’était pas idéale. Il a été détruit en fin de course. Malgré tout, mon rythme était vraiment bon. C’est une opportunité manquée … Un top 5 aurait été possible ».

Mais il garde le moral : « nous avons toujours été devant durant ce Grand Prix d’Australie. C’est pourquoi je vais en Malaisie avec un sentiment très positif. Je marque quatre points et remonte au classement des pilotes indépendants, même si je préfèrerais battre Cal sur la piste. Par ailleurs, je suis toujours sixième du championnat, mais Rins n’a que huit points de retard sur moi à la dixième place au général. Les places 5 à 10 sont très serrées. Elles ne sont séparées que par 19 points ».

Grand Prix d’Australie, Phillip Island, MotoGP J.3 : classement.