La conférence de presse en prélude du Grand Prix d’Espagne réunissait  Andrea Dovizioso, Valentino Rossi, Álex Rins, Marc Márquez, Jack Miller et Jaume Masiá.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les propos bruts de Marc Márquez, sans la moindre interprétation journalistique.


La série de victoires à Austin s’est terminée de façon sans doute frustrante, mais maintenant cela est derrière et vous regardez sans doute devant, même si le championnat a pas mal changé…

Marc Márquez : « bien sûr, c’était frustrant, mais seulement dimanche, pas pendant 2 semaines. C’était seulement le dimanche et dès le lundi j’étais concentré sur Jerez. La chose la plus importante pour moi, c’est qu’avec l’équipe nous avons compris pourquoi j’ai chuté car je pilotais très bien et j’étais très confiant avec la moto. C’était donc difficile à comprendre mais, après avoir analysé beaucoup de choses, nous avons compris, donc oui, nous sommes concentrés seulement sur Jerez pour conserver le même niveau puisque je me sens très bien avec la moto. Je me sens très bien depuis le Qatar et c’est le plus important, et il faut donc continuer comme cela ».

Vous avez gagné ici l’année dernière et cela a véritablement lancé votre saison. Sur quoi avez-vous travaillé sur votre moto pour faire pareil ?

« Oui, nous sommes arrivés ici l’année dernière avec exactement le même nombre de points. Et oui, nous allons essayer d’être compétitifs ce week-end car c’est un circuit que j’aime bien et un circuit qui normalement correspond bien à mon style de pilotage. Nous devons comprendre le nouveau revêtement et le niveau de nos adversaires, puis les conditions de piste l’après-midi. Car le matin, tout est plus facile alors que tout est plus difficile l’après-midi. Il faudra donc essayer de comprendre et essayer d’être compétitif dès le début ».

Riez-vous avec Jaume Masiá car quand vous avez débuté, vous deviez aussi beaucoup lester votre moto ?

« D’abord, je connais Jaume depuis longtemps car il était dans le team Estrella Junior en championnat d’Espagne. Il était déjà très talentueux là-bas et il le montre maintenant. Il peut être très compétitif. Là, je ris car je connais ce sentiment du premier Grand Prix où il mène le championnat. Son cœur bat à 130 ! Donc je lui dis simplement de rester calme (rires) et de ne pas s’en faire. Après la FP1, tout sera parfait ».

Pourquoi avez-vous chuté à Austin ?

« Concernant la chute, bien sûr c’est au final de ma faute puisque je suis tombé. Mais durant le week-end à Austin, j’ai dit et répété que nous avions des petits problèmes que nous devions résoudre, et ses petits problèmes étaient là pendant la course. C’est une piste où il y a ces virages très étranges en première vitesse, et c’était la première fois dans le championnat où nous avions ces sortes de virages. Nous avons eu un problème. Pour moi, c’était difficile de comprendre pourquoi j’ai chuté car je pilotais très bien et de façon très fluide, et je ne m’y attendais pas. Mais après que mon team ait analysé en profondeur, nous avons compris que la chute provenait de quelque chose. Je ne peux pas vous dire quoi, mais cela venait de quelque chose à laquelle je ne m’attendais pas car cela ne se produisait pas à chaque tour. Certains tours oui, certains tours non. Mais ils ont réglé ça, et c’est le plus important ».

Dani Pedrosa aura un virage à son nom demain. Qu’en pensez-vous ?

« J’aime ça ! Si c’est un virage qui est toujours spécial pour vous, c’est toujours un plaisir pour moi. J’en ai un à Aragón, au virage 10, car c’est le ou l’un de mes virages favoris du championnat MotoGP. Je m’y amuse beaucoup et j’ai donc été très heureux d’avoir mon nom dans ce virage. Et comme Valentino l’a dit, Jerez c’est vraiment l’endroit pour un virage au nom de Dani, et particulièrement ce virage puisqu’il était incroyablement rapide dans celui-ci. Je me souviens à quel point il était rapide ici l’année dernière. Il pilotait très bien à Jerez et nous avons lutté dans ce virage Dry Sac. Félicitations à lui ! ».

Le célèbre gardien de but Iker Casillas, 37 ans, a connu une alerte cardiaque. Que cela vous évoque-t-il ?

« Exactement comme Valentino l’a dit. C’est parfois étrange et difficile à comprendre pourquoi, car c’est un sportif, il a une vie saine et tout était contrôlé par son équipe. Chaque année, il passait des tests. C’est difficile à comprendre mais dans ce cas, le plus important est qu’il s’agit seulement d’une alerte et j’espère qu’il pourra revenir plus fort, et bientôt. Au final, c’est la vie et vous devez l’apprécier chaque jour : Si vous pouvez faire quelque chose aujourd’hui, n’attendez pas demain ! ».

Est-ce que la chute serait survenue si vous aviez pu faire la FP3 ?

« Non ! Non car au final c’était une chute, et ce « petit problème » était là depuis l’Argentine. Nous nous attendions à quelque chose et nous avions changé quelque chose pour Austin. Nous pensions avoir réglé cela là-bas mais ce n’était pas le cas. Mais maintenant, ils ont déjà fait des tests avec et il semble que cela soit réglé. C’est important, mais c’est quelque chose qui est normal car nous sommes seulement dans la troisième course du championnat, maintenant dans la 4e, le moteur est nouveau donc ça arrive parfois. Mais la chose la plus importante, c’est qu’après une erreur, après un 0 au championnat, nous sommes seulement 9 points derrière le premier. Donc ce n’est rien : nous sommes là ! ».

Hier, cela faisait 25 ans depuis le décès d’Ayrton Senna. Qu’est-ce que ce grand pilote vous a légué ?

« Je connais bien sûr son histoire, la façon dont il pilotait, son accident et tout le reste, mais bien sûr je ne suivais pas ce week-end comme Valentino. Mais c’était l’un de ces pilotes que j’appréciais car il donnait tout sur la piste. Ça ne comptait pas combien de titres il avait ou combien de championnat il avait remporté, c’était sa façon de piloter, sa façon de tout donner sur la piste, sa passion. C’est le genre de sportifs que j’apprécie et que j’aimerais être ».

Questions des réseaux sociaux : quels conseils donneriez-vous à Jaume Mas ?

« Le mieux, c’est de commencer la FP1. Car jusqu’à la FP1, il sera nerveux et tout ça (rires). Mais oui, et essaie simplement de t’amuser et ne pense pas à la pré-saison. Pense seulement à ce Grand Prix et apprécie les fans espagnols ».

Question des réseaux sociaux : Quelle est la partie du circuit que vous préférez ?

« Le dernier virage. C’est le virage de Valentino (rires) ».

Crédit photo: MotoGP.com