Jusqu’à cette première manche de la tournée européenne, Maverick Viñales a dû lutter contre ses vieux démons, à savoir les départs et les débuts de course, qu’ils soient ratés, laborieux, ou même anticipés.

Depuis aujourd’hui et cette première journée du Grand Prix d’Espagne à Jerez, il doit de plus affronter ceux d’une Yamaha apparemment toujours en recherche d’adhérence quand la piste atteint des températures très élevées.

Pourtant, intrinsèquement, la M1 est loin d’être « à la rue », comme en témoigne le 3e chrono réalisé ce matin en FP1 par le pilote catalan, à moins de 2 dixièmes du plus rapide, et son 5e temps, un peu plus lent, établi cet après-midi à 3 dixièmes du poleman provisoire. Et ce, sans même parler de l’époustouflant chrono réalisé par Fabio Quartararo 3 secondes après le drapeau rouge

Fer de lance des troupes d’Iwata aujourd’hui, Maverick Viñales, malgré tous les gestes d’énervement montrés sur les écrans, place donc la première Yamaha en 6e position, soit 6 de mieux que ce qu’il avait réalisé l’année dernière à l’issue de la première journée.

Mais, même si son communiqué de presse est largement édulcoré, on sent poindre l’interrogation, voire l’inquiétude, chez un numéro 12 qui reste très prudent quant aux performances réelles de sa machine autres que sur un tour, sur une piste andalouse surchauffée…

Maverick Viñales: « Globalement cela a été une assez bonne journée, mais, surtout en FP2, je n’ai pu faire que deux bons tours, donc je n’ai pas eu le temps de prendre un rythme et de m’habituer à la moto. Demain, ce sera important de faire des tours et de comprendre les pneus et les réglages pour la course. Nous avons quelques problèmes, nous devons donc continuer à travailler pour essayer de les résoudre pour demain. Les conditions de piste ont tellement changé entre la FP1 et la FP2 que je ne sais plus à quoi m’attendre pour demain. Je pense qu’une mise au point parfaite pour la FP3 ne sera pas bonne pour les qualifications, parce que les températures changent beaucoup, mais nous allons faire de notre mieux ».

Devant la presse, le trait est toutefois bien plus noir…

« Vous ne pouvez pas penser à résoudre les problèmes de Yamaha en un seul week-end de course. Nous avons eu du mal aujourd’hui, même si nous ne sommes pas trop loin des leaders. Par rapport à la FP1, les conditions ont changé dans l’après-midi et la moto a été un désastre. La stabilité manquait, nous avons essayé d’apporter quelques changements, mais la situation était la même. Nous souffrons beaucoup à cause de l’électronique, perdant presque une seconde par rapport aux autres pilotes. Il est difficile de trouver un compromis avec la moto, car je ne peux même pas l’arrêter. C’est crucial, car je pilote toujours de la même façon, mais je dois être très prudent dès que les conditions changent. Cela fait deux ans que je vis avec cette dynamique. La piste de Jerez est l’une des pires de ce point de vue. Chaque année, quand nous arrivons ici, nous sommes toujours dans la même situation, où nous devons essayer de trouver une solution le plus vite possible, car dès que la température monte, tout devient plus compliqué. Je pilote différemment de Valentino. La conséquence, quand il n’y a pas d’adhérence, est que je souffre beaucoup plus que lui. Nous devons trouver une solution. Je dis cela parce que quand il y a de l’adhérence, je peux être fort et compétitif ».

Massimo Meregalli: « Aujourd’hui était un premier examen pour nous. Au cours des deux dernières années, nous avons obtenu de bons résultats lors des premières manches, mais nous avons eu du mal ici à Jerez. Ce matin, nous avons assez bien commencé, mais le vrai test a eu lieu dans l’après-midi, lorsque les températures ont grimpé en flèche. Avec les conditions les plus chaudes, lors de la séance d’essais de cet après-midi, nous avons rencontré plus de difficultés que prévu. Nous n’avons pas été en mesure de suivre le rythme et, à part le tour rapide de Maverick, la vitesse est également manquante. Nous avons essayé la plupart des spécifications de pneus, à l’avant comme à l’arrière, ce qui nous a donné une idée de ce qui fonctionne ou non pour nous. Les attentes pour aujourd’hui étaient meilleures, mais au moins les pilotes ont signalé les mêmes problèmes, de sorte que toute l’équipe peut maintenant unir ses forces et travailler ensemble sur une solution. Nous sommes confiants de pouvoir préparer un package pour le FP3. Cette session sera très importante pour entrer en Q2 ».

Nouvel appendice aérodynamique sur la Yamaha :

Classement FP2 Grand Prix d’Espagne MotoGP à Jerez: 

Classement FP1/FP2 Grand Prix d’Espagne MotoGP à Jerez: 

Crédit classements : MotoGP.com