A 37 ans, Marco Melandri est un pilote qui a fait la joie de générations de fans en ayant eu tout d’abord une brillante carrière en Grand Prix, avec 7 victoires en 125 cm3 et 10 en 250, ce qui lui valait le titre mondial en 2002. En MotoGP, il s’imposa 5 fois et monta 20 fois sur le podium, en courant sur Yamaha (2003–2004), Honda (2005–2007, 2010), Ducati (2008), Kawasaki (2009) et Aprilia (2015).

Fort de ses victoires en MotoGP – en 139 départs – il remporta ensuite 22 victoires en mondial Superbike en 189 courses. Il a terminé neuvième de sa dernière course l’an dernier au Qatar pour l’équipe GRT Yamaha WorldSBK, le « team B » de Yamaha, avec Alex Lowes et Michael van der Mark dans le « team A » ou Pata.

Puis faute d’une proposition intéressante, Marco mit fin à sa carrière l’hiver dernier et ouvrit une école de conduite moto sur circuits pour VIP.

C’est alors que récemment le Team Barni fit rouler son pilote Leon Camier à Misano, pour constater que l’épaule de l’Anglais était inopérante. Il fut question de le remplacer par Randy Krummenacher (qui participa aussi à ces tests de Misano), mais la disparition brutale du Suisse de l’équipe MC Agusta Reparto Corse sentait la poudre, et Marco Barnabo – le propriétaire du team Barni – n’avait pas envie d’apprendre à courir en zigzags. Il fit donc appel à Melandri, une situation beaucoup plus calme.

« La situation était assez surréaliste », constatait Marco « iI maschio*.

* « on m’a appelé comme ça (« le mâle ») quand j’étais enfant parce que je faisais des choses en étant trop jeune »

« Dans des conditions normales, jamais je n’aurais pensé revenir, puis il semble que le destin m’ait choisi. Cette longue période de calme m’a régénéré et m’a fait oublier toutes les choses négatives sur lesquelles je me concentrais auparavant. »

« Puis, une à une, des situations presque incroyables se sont succédé : ne pas avoir eu la chance de piloter la Ducati Panigale V4 R était un regret et maintenant l’opportunité se présente, sur la moto du Barni Racing Team il y a des suspensions Showa et de mon expérience en MotoGP je me suis toujours senti à l’aise avec ces suspensions. »

 « Ce sera un championnat avec seulement six épreuves toutes en Europe sur des circuits que j’aime, donc ce ne sera qu’un effort limité et condensé dans le temps. S’il y avait quelqu’un qui pouvait me convaincre de revenir, c’était bien Marco Barnabo. »

« Je pense que le Barni Racing Team est l’équipe qui me convient, une “petite famille” avec le désir de grandir, mais aussi de s’amuser en travaillant avec passion. Je suis conscient que je disposerai d’une moto qui gagne et des meilleures pièces, c’est pourquoi je tiens également à remercier Claudio Domenicali, Paolo Ciabatti, Gigi Dall’Igna et toute l’équipe Ducati pour cette opportunité. »

Marco Barnabo (Team Principal, Barni Racing Team) se dit ravi de compter Melandri dans son équipe pour le reste de l’année : « Après tout ce qui s’est passé, nous avions besoin d’un pilote expérimenté qui connaissait déjà les circuits, les pneus et le championnat. »

« Marco a fait preuve d’enthousiasme et d’un grand désir de se remettre en selle, cette approche nous a persuadés qu’il était le bon choix. Ses qualités ne font pas débat et, essais mis à part, il n’a fait qu’une course de moins que les autres. C’est comme s’il n’avait jamais arrêté. »

« Nous pensons que dans un scénario étrange comme celui-ci, il peut être une plus-value et Ducati nous a également soutenus dans ce choix. »

Madame Melandri :

Photos © Barni Racing, Yamaha et Worldsbk.com / Dorna