Chez KTM, il n’y a pas que le MotoGP qui occupe un département compétition adoubé par Hervé Poncharal comme le nec plus ultra du monde de la moto. Il y aussi le Moto2 et le Moto3. La première catégorie citée a d’ailleurs donné des maux de tête cet hiver aux ingénieurs de Mattighofen, après les premiers essais en Aragón, et surtout de Jerez, décevants. Une erreur dans le cap a été reconnue. Et les Autrichiens se retrouvent cette semaine sur le même tracé de Jerez pour vérifier que leurs travaux ont été dans le bon sens. Une échéance importante. A tel point que KTM n’a pas attendu mercredi pour s’y mettre…

On peut même dire que les hommes de Pit Beirer sont déjà à pied d’œuvre. Huit équipes KTM, alignées en Moto2 et Moto3, sont en effet présentes à Jerez depuis hier lundi pour deux journées d’essais privés. Parmi elles, le fer de lance en Moto2, Ajo, qui devra cependant partager la vedette dans la catégorie avec une structure Tech3 tout aussi bien suivie par l’usine…

Sur Speedweek, le Finlandais précise l’enjeu : « nous avons beaucoup de travail à faire. Surtout cette semaine. Nous testons pendant cinq jours à Jerez. On s’y est mis dès lundi. Ce test sera extrêmement important. Les premiers essais Moto2 officiels en novembre se sont bien déroulés. Mais nous n’étions pas satisfaits à 100% des performances de la moto. Cependant, je sais que le travail n’a jamais cessé depuis lors. Notre groupe ne s’est pas reposé. C’est pourquoi nous avons beaucoup à tester ces jours-ci ».

On rappellera que le patron de la compétition KTM, Pit Beirer, a déclaré en novembre que KTM était allé trop loin dans la rigidité d’un châssis qui accueille le nouveau moteur Triumph. Il devait donc être trouvé un compromis entre la moto de Jerez et le matériel vu en Aragón en septembre. C’est cette nouvelle version qui arrive à Jerez. « Oui, c’est la situation reconnait Aki Ajo. Nous avons certainement du nouveau matériel à essayer cette semaine. L’essai privé à Aragón en septembre n’était pas une référence idéale. Ce n’est qu’en novembre lorsque les essais IRTA à Jerez ont eu lieu, que toutes les équipes de Moto2 étaient sur la piste, que nous avons obtenu des comparaisons directes avec nos adversaires. C’était en fait le premier véritable test avec les motos 2019. Là, vous pouviez voir le niveau pour la première fois ».

En 2019, Brad Binder fera équipe avec Jorge Martin. Le Sud-Africain entame sa troisième année à ce niveau et compte trois victoires prises l’an passé. Il apparaît donc comme le leader naturel du team : « si nous sommes réalistes, si notre package fonctionne bien dans tous les domaines et que nous faisons du bon travail, Brad devrait être un pilote capable de se battre pour le championnat. J’espère que Brad prendra conscience qu’il est le pilote expérimenté de notre équipe. Il est avec nous pour la cinquième saison, il se sent presque comme un membre de la famille. J’espère que cela l’aidera à maintenir constamment la sérénité nécessaire et à être régulier tout au long de la saison. Oui, j’ai confiance ».