Au mois de septembre prochain, Tom Lüthi aura 33 ans. Ce qui n’est pas encore un âge tout à fait canonique en Grand Prix lorsque l’on sait qu’un Valentino Rossi est toujours vert à 40 ans. Mais le Suisse n’est plus en MotoGP. Il se retrouve parmi les jeunes loups d’un Moto2 refait à neuf. Ces derniers sont en pleine ascension alors que le Suisse a vu les opportunités passées. Il lui faut juste durer et faire au mieux son métier. Et pour ça, il faut être motivé comme jamais !

Justement, celui qui a été deux fois vice-champion du monde de Moto2 et Champion du Monde en 125, clame haut et fort qu’il aborde cette saison 2019 le mors aux dents. « Je suis motivé comme jamais je ne l’ai été auparavant. Je veux montrer que le vieil homme peut encore être rapide ». Pour le moment, cette vélocité s’est matérialisée par une quatorzième place au terme des trois jours de test à Jerez : « je suis encore trop loin, c’est certain » reconnaît le désormais pilote Dynavolt. « Ce n‘est pas la place où nous voulons être. Mais ce n’est pas encore le sujet ».

Car celui qui a tant souffert en 2018 sur une RC213V en MotoGP doit mettre à sa main une Kalex désormais animé d’un trois cylindres Triumph de 765cc : « on y va étape par étape on reste très concentré. Il faut être patient. La moto est nouvelle, il faut découvrir comment elle réagit et ajuster les réglages en conséquence. C’est pour ça qu’il n’est pas encore important de se retrouver en haut de la feuille des temps ».

Il insiste sur crash.net : « il est plus important d’avoir de bonnes sensations de tout sentir sous contrôle et justement, pour le moment, je tutoie un peu trop vite la limite. Je n’aime pas ça. Je n’ai encore jamais chuté avec cette moto et il faut repousser cette limite plus loin ».

Il termine : « je suis vraiment motivé. Surtout dans cette équipe où tout le monde est parfait. C’est vraiment bien de travailler avec eux. Ils sont aussi déterminés et j’aime travailler avec des gens comme ça. Je crois en moi et je pense que je peux encore être rapide. On prend du plaisir, on est sur la bonne voie. Alors ça paiera. Le tout est de savoir quand ».

Sur les sensations distillées par cette nouvelle Moto2, il précise : « il ne faut pas comparer avec une MotoGP. C’est un autre monde. Il faut donc l’évaluer avec l’ancienne Moto2. Il y a des choses auxquelles il faut s’adapter. Mais c’est intéressant, avec une pointe d’électronique. Il faut mettre son style de pilotage au diapason. On essaie beaucoup de choses. Sinon, pour le championnat, je vois Sam Lowes, Luca Marini et la KTM de Brad Binder comme les premiers favoris ».