La saison 2016 de Romano Fenati s’est terminée en queue de poisson. Pour une raison qui relève apparemment du secret-défense au sein du team VR46, l’Italien, dont l’avenir en Moto2 était assuré, s’est retrouvé d’un coup d’un seul viré. Il a ensuite disparu des radars avant de réapparaître dès l’entame de l’intersaison en prenant le guidon de sa nouvelle monture dans sa nouvelle structure : une Honda de chez CBC Corse. L’heure de la revanche a sonné. Mais contre qui ?

C’est un entretien vérité que Romano Fenati a donné à ses compatriotes de GPOne. Porté aux nues, il a ensuite été voué aux gémonies et presque jeté aux oubliettes, avant de revenir en grâce. Une période qui vous forge le caractère : « j’ai traversé une mauvaise passe, une réelle crise » raconte l’ancien protégé de Valentino Rossi. « Mais j’ai réussi à transformer ça en opportunité. J’ai tourné cette situation en ma faveur. Les choses arrivent, parfois le destin est ainsi et il arrive aussi que lorsque des portes se ferment, d’autres plus belles s’ouvrent ».

De quoi faire le deuil de cette saison 2016 douloureuse. Il insiste pour fermer le chapitre : « j’ai toujours pensé que la chose la plus importante était le respect, même vis-à-vis de ceux qui peuvent apparaître comme vos ennemis. Cette période a été douloureuse. Mais ça suffit. On n’y pense plus ». Et le mystère de ce divorce à l’italienne restera entier.

Regardons donc devant : « je veux absolument rebondir mais j’ai eu du mal à saisir certains commentaires. J’ai pu lire que je devais montrer qui j’étais, mais je n’ai à montrer à personne qui je suis. Je n’ai à rendre compte qu’à moi-même. Ma première course 2017 sera d’abord contre moi-même. Mon objectif sera d’arriver en Australie avec plus de points que j’en avais en 2016. Ce serait déjà un bon résultat ».

Le tout avec une Honda en lieu et place de la KTM : « lorsque j’ai retrouvé cette moto, je me suis dit : « mon dieu qu’elle est petite », un véritable jouet. Elle est très confortable, une vraie routière comparé à la KTM. Elle se conduit un peu comme une 125. On peut la tordre aux freins alors qu’il faut être plus fin avec la KTM ». Et puis il y a le team : « je vais travailler avec Giancarlo Cecchini qui a une expérience incroyable et qui sait faire partager son enthousiasme ». Comme il ne faut plus parler du passé, on ne prendra pas ça comme une allusion.