Pour 2023, il n’y a pas que sur les pilotes que les discussions ont cours dans le paddock MotoGP. On y parle aussi stratégie de groupe, notamment dans le cas de la constellation proposée par Pierer Mobility AG. Une enseigne qui réunit les marques KTM, GASGAS, Husqvarna et CFMOTO qu’il faut bien exposer dans une démarche en Grand Prix qui va du Moto3 au MotoGP en passant par le Moto2. Les hommes de Mattighofen mettent en lumière ces derniers temps le blason GASGAS qui brille dans les catégories intermédiaires. Une visibilité qui devrait être totale en 2023 avec le MotoGP…

GASGAS est une marque incontournable cette saison pour qui s’intéresse au Moto3 et au Moto2. Si, dans cette dernière catégorie, on en est aux coups d’éclat qui se transformeraient plus facilement en bons résultats si Jake Dixon ne chutait pas plus souvent qu’à son tour, en Moto3, le futur Champion du Monde arborera ce blason si Guevara et Garcia poursuivent ainsi leur domination.  Au sein de la maison mère KTM, on s’en félicite. Mais on ne s’arrêtera pas en si bon chemin.

En effet, il se dit avec force que le partenaire Tech3 devra revoir les carénages et sa garde-robe de ses actuelles RC16 orange pour accueillir l’emblème et les couleurs GASGAS en 2023. Sur cette éventualité, le patron des sports Pit Beirer a commenté sur Speedweek qu’il s’agissait d’une « rumeur persistante », avant de développer : « c’est une question à laquelle répondra mon patron Stefan Pierer. Je ne veux pas devancer notre PDG sur la politique de marque du Groupe. Je peux promettre une chose : avec KTM, nous serons certainement là. M. Pierer doit encore me dire tout le reste ».

La tendance n’est donc pas au démenti. Pour ce qui est des pilotes au sein de l’équipe française, il y aussi une orientation qui se dessine avec le départ de Raul Fernandez et le maintien de Remy Gardner. Cependant, l’Australien, pour garder son guidon, devra faire amende honorable : « nous sommes loin d’avoir renoncé à l’avenir avec Rémy » dit Beirer qui joue ainsi l’apaisement après un pic de tension avec le pilote via son manager Paco Sanchez qu’il avait même identifié comme un fléau pire que la Covid-19 « Nous voulons faire mieux que cela. Nous aimerions continuer avec lui en 2023. Mais dans cette situation, vous devez vous serrer les coudes, en équipe, en équipe, en amis ».

Raul Fernandez, Remy Gardner, Tech3 KTM Factory Racing, SHARK Grand Prix de France

KTM veut continuer avec Remy Gardner en MotoGP mais à une condition

Pit Beirer se souvient ainsi des critiques qui avaient fusé sur une RC16 certes bien moins facile apparemment qu’une conviviale Ducati, mais avec un certain potentiel néanmoins, démontré par Brad Binder, cinquième au championnat… De fait, Beirer pose ses conditions : « nous nous ne voulons pas racheter l’option de Remy contre sa volonté, mais nous voulons nous asseoir ensemble à une table et déterminer si c’est la bonne chose à faire pour l’avenir si nous continuons ensemble. Nous voulons prendre notre temps, car nous voulons aussi entendre cet engagement de Rémy, qu’il croit au projet, à l’équipe et à la moto. Parce que nous croyons en lui ».

La réconciliation est donc en chemin entre Remy Gardner et KTM. Dans ce cas, il retrouverait dans la famille autrichienne un compatriote puisque Jack Miller a déjà signe son bail de deux ans aux côtés de Brad Binder. Miguel Oliveira est donc sur le départ, comme Raul Fernandez, tandis que le retour de Pol Espargaró est plus qu’à envisager. Une autre « rumeur persistante » a aussi commenté Pit Beirer sur cette perspective…

TC_In conversation with_Remy Gardner