Le sport moto est avant tout un sport mental. Une association que nombre d’acteurs de cet univers considère comme une règle d’or. Certains en ont même fait une méthode de travail et se sont taillé un joli palmarès en y excellant. C’est notamment le cas d’Aki Ajo, patrons des teams éponymes engagés en Moto3 et Moto2. Il en a vu des pilotes passer sous son auvent, et la majorité qui y a vécu peut lui dire merci. Comme, Marc Marquez.

Dans la suite de l’excellent entretien qu’a eu MotoMatters avec le patron Finlandais, la question est venue de savoir qui, du team ou du pilote, apporte le plus à cette synergie gagnante qui sembler animer le label Ajo. La réponse ne manque pas de sel : « j’ai travaillé avec tellement de pilotes et je suis très chanceux d’avoir eu l’opportunité de le faire. Marc Márquez a fait partie de ceux-là, et on me demande souvent ce qu’il nous a apporté. C’est difficile de répondre à ça. Je lui ai appris peut-être que si un homme avait envie de pleurer, eh bien, il devait le faire ».

« Maintenant, qu’avons-nous appris de lui ? Je rappelle qu’il avait juste 17 ans ! Nous sommes avant tout ouverts. Nous travaillons et nous apportons des choses à nos pilotes, mais nous cherchons toujours quelque chose en retour. C’est important. Vous devez être ouvert sans cesse aux autres. Cela va de celui qui s’occupe des carénages au pilote d’à peine 16 ans ».

« C’est ce qui nous fait avancer, qui me fait aller au travail tous les matins et nous fait fonctionner comme un groupe. C’est ainsi que nous vivons des journées uniques, c’est pour ça que nous avons de si différents caractères chaque année, ce qui nous donne toujours l’opportunité d’apprendre différentes choses. C’est la partie la plus valorisante de notre job. C’est même plus fort que la victoire ».

« Je veux gagner bien sûr, mais je veux surtout apprendre et progresser. Gagner tout le temps, ce n’est pas là l’essentiel. La victoire, c’est bien, mais progresser, progresser encore et progresser toujours c’est primordial. La victoire n’est pas une fin en soi. Elle arrive après du travail et à travers l’apprentissage de l’autre ».