C’est l’analyse qui est toujours redoutée au lendemain des Grands Prix car elle est rarement nuancée. Il s’agit de celle de Chicho Lorenzo, qui n’est autre que le père de Jorge. Les lampions du Grands Prix de Teruel qui était la seconde visite du MotoGP sur le tracé d’Aragon se sont éteints. Il a eu le temps d’en faire le bilan et voici sa synthèse qui fera tousser Ducati et Honda…

Le Grand Prix de Teruel aussi appelé Aragon-2 a consacré un Morbidelli dans un état second qui a découvert la dimension mystique d’une concentration à la brésilienne née de l’icône disparue Ayrton Senna. Un parallèle que l’italo-brésilien officiel chez Petronas Yamaha a lui-même fait. Le maître mot en la circonstance est une sérénité qui a accéléré la particule vélocité. Une qualité qui a beaucoup manqué à Honda et à Ducati. Et ce sont ces deux noms qui ont attiré toute l’attention de Chicho Lorenzo.

Commençons par Honda. La marque aurait pu vivre la course qui aurait sauvé les apparences d’une saison décevante, la révélant comme un colosse au pied d’argile avec le vide créé par le forfait de Marc Marquez. Avec un Nakagami apparemment sûr de son fait au regard d’une prestation impeccable des essais jusqu’aux qualifications, la victoire depuis la pole position était espérée. Mais elle s’est envolée après cinq virages… « Il est tombé comme s’il avait été abattu par un coup de fusil » commente Chicho Lorenzo dans une métaphore fleurie.

« Il a bloqué le frein, car même s’il avait l’impression de toucher la bande blanche, il a surtout bloqué le frein avec la moto très inclinée ». Des problèmes de pression psychologique qui a aussi été l’apanage de la seconde carte que Honda pensait avoir dans son jeu : Alex Marquez

« Il n’a pas le talent de son frère, mais… »

« S’il veut gagner des courses, il doit penser à partir au premier rang. Il faisait une course impressionnante, avait un très bon rythme. Il venait de loin, il dépassait les pilotes et il avait tellement de pression qu’il a fait une erreur. Bien qu’il n’ait pas le talent de son frère, il a trouvé des solutions à ses problèmes » analyse le père de Jorge qui, étonnamment, va apparaître dans le sentiment qu’il nourrit à l’égard de Ducati

En se concentrant ensuite sur le cas Ducati, Chicho Lorenzo nous fait comprendre que le bilan fait sur Honda n’était qu’un échauffement… « Il n’y a pas un seul pilote chez Ducati qui soit capable de maintenir une certaine constance. Ils échouent tous de façon désastreuse ». Et le père ajoute qu’on ne peut pas seulement jeter la pierre au Général en chef Gigi Dall’Igna. A ceci près… « Si vous n’avez pas le pilote qui est capable d’être un génie et qui est aussi à la hauteur de la moto » …

Un sous-entendu qui renvoie à 2018 et au fait que la marque n’a pas gardé le fiston Jorge dans ses rangs, alors qu’il commençait à bien s’entendre avec la Desmosedici. Bien sûr, au vu du lien de parenté unissant le pilote suggéré à celui qui fait la suggestion, il faut prendre du recul sur l’objectivité des propos… Dans tous les cas, Dovizioso, Miller et consorts apprécieront. On rappellera qu’à Teruel, il y a tout de même eu un pilote régulier et à la hauteur de son matériel comme de la réputation de la marque : Johann Zarco