Neuvième en FP1 et vingtième en FP2, l’actualité de Miguel Oliveira n’est cependant pas issue de ce fort contraste, mais plutôt du malentendu qu’il a connu avec les têtes dirigeantes de KTM.

Les faits sont apparemment simples : à Misano, en quête d’un pilote pour remplacer Johann Zarco, la firme de Mattighofen lui a demandé s’il voyait un problème à ce que ce soit Mika Kallio. S’entendant très bien avec l’équipe Tech3 et son responsable technique Guy Coulon, le pilote portugais n’a émis aucun bémol à ce projet et a signifié qu’il était bien, là où il était.

Mais finalement, c’est Brad Binder qui a obtenu le poste, et là, ça passe moins bien pour le numéro 88 qui s’avère un peu déçu : «  j’ai établi de bonnes relations avec l’équipe Tech3. Il était donc peu logique de faire un changement d’équipe. Mais nous aurions dû avoir des machines d’usine cette année, mais cela n’est arrivé que récemment. Qui sait ce qui se passera l’année prochaine? J’aimerais planifier à long terme mes relations avec l’équipe de KTM. Mais maintenant qu’ils ont embauché un rookie à la place de Mika, et un gars du même âge que moi pour l’équipe d’usine, ça me fait penser que je n’ai apparemment pas la valeur pour piloter dans l’équipe Factory. Je respecte cette décision maintenant. Et cela ne change pas mon attitude de continuer à donner le maximum à Tech3. »

Les hommes oranges ont donc décidé de laisser un pilote expérimenté aux côtés d’un rookie dans chacun de leurs deux teams, au lieu de renforcer l’équipe officielle au risque d’affaiblir le team satellite. C’est un choix qui correspond aussi à un équilibre de plus en plus prononcé, toutes les machines étant programmées pour être strictement identiques dès le début de la saison 2020.

On rappelle par ailleurs que Miguel Oliveira et Brad Binder disposent de contrats directement avec KTM et que leur situation financière ne varie pas suivant la place où ils se trouvent dans l’organigramme de Mattighofen.

Mike Leitner : «Brad Binder est un pilote KTM depuis le début de sa carrière et a réalisé de belles performances dans les deux catégories. Nous avons maintenant eu la chance de le faire entrer dans l’équipe d’usine. Dans le même temps, Iker est un talent pour l’avenir. J’ai remarqué ici jeudi que Miguel Oliveira n’était pas satisfait de notre décision. Mais comme je l’ai dit, nous lui avons demandé et il nous a clairement répondu qu’il souhaitait continuer avec l’équipe Tech3 pour 2020. Nous pouvons donner à Miguel le même matériel 2020 que les deux pilotes de l’équipe d’usine. 2019 était notre première année avec une équipe client et il était difficile de toujours fournir aux deux équipes et aux quatre pilotes le même matériel. Mais en 2020, nous avons cette intention. C’est notre objectif déclaré. Il faut préciser que Miguel Oliveira a eu exactement la même moto que Pol Espargaró depuis le GP de Spielberg, où il a décroché la huitième place. Peu importe pour KTM, qui est le plus rapide des quatre pilotes MotoGP. Miguel comprendra au bout d’un moment et se rendra compte que ses commentaires d’hier ne sont pas justifiés. »

En revenant à ce qui se passe sur la piste, Miguel Oliveira explique : « Nous avons connu un bon début ce matin. Dans des conditions humides, je me suis senti très confiant et la moto était bonne. L’après-midi, j’ai tout de suite eu du mal à trouver mes trajectoires et c’était assez difficile de piloter la moto, alors maintenant, avec l’équipe, nous essayons de trouver la meilleure solution possible afin de nous améliorer pour demain, parce que je pense que notre potentiel est bien meilleur que ça et nous devons simplement travailler dur pour trouver un meilleur feeling à partir de samedi. »

Oliveira, Australian MotoGP 2019

Classement FP2 du Grand Prix d’Australie MotoGP  à Phillip Island :

Crédit classement : MotoGP.com