Le rookie Fabio Di Giannantonio, en qui feu Fausto Gresini a toujours cru, fait honneur à son mentor depuis qu’il a eu comme une révélation au dernier Grand Prix d’Italie. On rappellera qu’il a conquis, il y a exactement une semaine, une retentissante pole position au Mugello. Certes, la piste était humide, et l’Italien a conquis sa place au courage. Mais à Montmèlo, ce samedi, le bitume était bien sec. Dans un premier temps, il est monté dans le wagon de la Q2 puis il s’est installé sur le cinquième plot de la grille de départ. Une belle prestation de la part du rookie qui a fait une victime : son équipier, troisième au championnat, Enea Bastianini…

Jusqu’il y a une semaine, Fabio Di Giannantonio était considéré tout au plus autant qu’un Darryn Binder. Sa place en MotoGP, relevait des circonstances heureuses, une parenthèse enchantée dans une carrière comme dirait certains… Mais il y a eu cette pole position au Grand Prix d’Italie et maintenant ce top 5 au terme des qualifications catalanes. Des signes qui ne trompent généralement pas…

Le Romain, après avoir obtenu un accès direct à Q2, a donc confirmé le bon résultat obtenu au Mugello. A cette occasion, le départ était de la pole mais les conditions étaient étranges. Ici, le temps est venu à une situation plus normale, ce qui rend ce résultat encore plus intéressant.

Fabio Di Giannantonio a été personnellement complimenté par Gigi Dall’Igna

Et le staff Ducati ne s’y est pas trompé, en allant le féliciter dans le box Gresini : « beaux compliments de Dall’Igna. Ils me rendent heureux » a commenté le rookie. « On travaille bien, je m’amuse sur la moto. C’est cool d’être aussi rapide. Peut-être que le déclic est venu à Jerez, car nous avons changé de moto et je me sentais bien. Ensuite, j’ai continué à changer de style et mon premier bon résultat est venu au Mugello ».

Il termine : « ce résultat vaut plus qu’une pole. Nous grandissons et nous travaillons et nous arrivons. Au début, je roulais très agressivement, mais c’était trop. Je me suis fatigué et j’ai ralenti. Maintenant, je pilote détendu et cela porte ses fruits ».

Une bonne récolte qui est cependant enlevée à son équipier Enea Bastianini, vaincu deux fois consécutivement un samedi dans son stand Gresini. A Montmèlo, c’était même pire puisqu’il a vu « DiGia » s’inscrire en Q2 dès la FP3 et lui rester en Q1 dont il n’est pas sorti… « J’ai essayé de donner le meilleur de moi-même, mais nous n’étions pas en place et compétitifs. Il manquait un petit quelque chose aussi bien le matin que l’après-midi. Hier, en revanche, nous avons pris un assez bon départ, alors qu’aujourd’hui nous n’avons pas pu faire un pas ».

« On a fait un changement qui n’a pas fonctionné, puis on est revenu à la configuration de base et j’ai retrouvé le feeling, mais malheureusement tout était déjà compromis. Quant à la course, je pense qu’ils essaieront de « l’endormir » en tête alors que je devrai faire quelque chose de différent. Ici, les pneus souffrent beaucoup et il va falloir être ‘doux’ sur l’accélérateur » termine celui qui cale au pire moment du marché des transferts à la mémoire de poisson rouge comme Ducati.

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Crédit classement motogp.com