La série de cinq Grands Prix qui a fait démarrer sur les chapeaux de roues une saison de MotoGP qui semble vouloir rattraper le temps perdu marque une pause. Les hostilités reprendront, avec la même intensité, à Misano, à compter du 11 septembre. Avant de se faire aspirer par ce tourbillon, l’occasion est donnée de se pencher sur les faits qui ont marqué cette entame de campagne. Parmi ceux-ci, la blessure de Marc Marquez comme sa gestion. Qui a posé question. La réponse d’un team manager est donc intéressante. Et elle vient de Davide Brivio…
Le cas Marc Marquez cette saison intéresse et suscite des commentaires. Pourtant, il n’est pas là. L’octuple Champion du Monde est convalescent après une fracture de l’humérus contractée après une chute en course et opérée deux fois. C’est justement ce détail qui interpelle. On ne reviendra pas sur la gestion du Grand Prix d’Espagne inaugural de cette saisons échevelée. Beaucoup disent que plutôt que de pousser son pilote, le stand Repsol Honda aurait dû commencer à le calmer, une fois les perspectives de podium assurée, après une folle remontée.
L’exploit a donc tourné au désastre. Mais le pire était à venir. Après cette mauvaise chute qui l’a laissé avec un humérus brisé, Marc Marquez est revenu quatre jours après son opération pour le Grand Prix d’Andalousie. Il n’a tenu que le temps du samedi avant que son corps ne le ramène à la raison. Plus tard, il a été argué d’un accident domestique pour expliquer que sa plaque posée venait de céder.
Le pilote, seul maître à bord ?
Là aussi, où était l’encadrement du pilote pour le gérer ? Du box Suzuki, celui qui est en charge et qui se retrouve dans cette situation avec un Alex Rins à l’épaule fragilisée au point qu’elle peut à tout moment céder en cas de nouvelle chute, donne un élément de réponse. Il s’agit de Davide Brivio qui assure que ce qui paraît simple est en fait très compliqué.
Davide Brivio explique ainsi que le fait de vouloir revenir dans la deuxième course de Jerez après l’opération était la décision de Marc Marquez, ce qui était tout à fait compréhensible pour l’Italien : « Márquez voulait essayer, et quand un pilote insiste, il est difficile de l’arrêter. Márquez avait hâte de revenir au Championnat du Monde et j’imagine que Honda a approuvé cette demande ».
Mais on connait la suite. L’année est d’ores et déjà pliée pour Marc Marquez qui a appris la leçon. Il ne reviendra que dans quelques mois, et en étant certain de son niveau de forme. Une situation qui servira peut-être d’expérience à tout le monde, aux pilotes comme aux responsables des équipes, qui ont à présent un exemple à faire valoir pour calmer les ardeurs les plus folles…