Fabio Quartararo s’apprête à se lancer dans une saison 2022 qui sera celle de la défense de son titre mondial. Il garde en tête les bons moments de la campagne qui a fait de lui à jamais le premier Français à avoir concrétisé à ce niveau de la compétition. Parmi ces instants, il met en exergue un fait de course qui l’a opposé à son compatriote Johann Zarco et qui a tourné à son avantage. Un délicieux instant tricolore qu’il raconte, entre autres choses bien senties…
Fabio Quartararo arrive en 2022 sur la scène du MotoGP comme celui à qui les 23 autres collègues de la grille de départ en voudront à sa couronne mondiale. Un grand pouvoir qui va engendrer une grande responsabilité, et l’officiel d’une usine Yamaha avec laquelle il est en négociation pour un renouvellement de bail est bel et bien prêt à assumer. Il est gonflé à bloc, avec cette réserve d’énergie inépuisable que lui offre les bons souvenirs d’une campagne victorieuse : « quand j’ai gagné à Portimao, qui en 2020 avait été le pire circuit pour nous, je l’ai fait avec un rythme de course impressionnant et je me suis dit : ‘c’est mon année’ », avoue le pilote de 22 ans, qui souligne son changement de mentalité d’une année sur l’autre, citant comme un exemple ce qui s’est passé au Grand Prix de Catalogne, l’un des moments les plus compliqués du parcours : « il y a quelqu’un qui est allé se plaindre à la Direction de Course car ma combinaison était ouverte, alors ils m’ont infligé une pénalité supplémentaire de 3 secondes. J’aurais pu être très en colère, mais j’en ai ri et j’ai pensé : ‘Ça ne va pas m’arrêter’ », concède-t-il.
Il dit aussi : « le moment de la célébration a été incroyable. Je pense avoir vu cette célébration environ 50 fois et je la garderai avec moi pour toujours. En 2016, ma mère a pleuré de chagrin. A cette occasion, nous avons tous pleuré de joie. Si je suis ici aujourd’hui, c’est parce qu’ils étaient avec moi depuis que je suis petit. La célébration avec les gens que j’aime le plus a été le meilleur moment pour moi. Les 15 heures qui ont suivi le drapeau à damier ont été vertigineuses ».
Fabio Quartararo : « je ne voudrais pas paraître prétentieux… »
Sur Speedweek la question lui a été posée de savoir s’il se considérait comme le meilleur pilote du millésime 2021. Comme toujours, il répond prudemment : « je dirais moi-même, parce que j’ai gagné le titre et que le meilleur pilote gagne le titre cette année-là, donc… ».
Puis il développe : « c’est vrai, c’est un peu gênant parce que je ne veux pas paraître prétentieux. Mais honnêtement, la saison précédente, c’est Mir qui a gagné le championnat du monde et pour moi, le meilleur ne doit pas être le pilote le plus rapide. Pour moi, le meilleur pilote est celui qui est le meilleur après toutes les courses. Chaque année est différente et je pense que nous pouvons dire que nous avons été les meilleurs de la saison à cet égard », termine-t-il.
Sa conclusion se veut comme un clin d’œil à son compatriote Johann Zarco, et il concerne un dépassement : « c’était contre Johann Zarco lors du deuxième Grand Prix d’Autriche », raconte Quartararo. « On ne l’a pas vu à la télé, mais je suis arrivé très loin derrière. Dans la perspective d’un hélicoptère, on le verrait probablement, c’était dans les cinq premiers tours. J’étais à environ 25 mètres derrière lui et j’ai réussi à le passer. Je dirais que c’est ma meilleure manœuvre de dépassement. Dans le même virage, j’ai aussi dépassé Márquez et Martin à l’extérieur », a rappelé la star Yamaha après sa manœuvre dans le virage 3 du Red Bull Ring. La revanche en 2022 pour le pilote Ducati Pramac ?