La carrière de l’Allemand Jonas Folger en Grand Prix n’a jamais été un long fleuve tranquille. Faite de haut et de bas, d’exploits et de soucis de santé, celui qui fêtera ses 25 ans le mois prochain est comme un précipité instable aussi attachant que mystérieux. En proie à un syndrome particulièrement vicieux et incapacitant, il refait surface dans le paddock à la veille d’un Grand Prix d’Allemagne au cours duquel il avait été étincelant l’an dernier. Pour de bon ?

C’est toute la question. En attendant, il roule avec la Kalex Triumph afin de la mettre au point pour la saison prochaine et, des observateurs qui l’ont vu à l’œuvre, il n’a rien perdu de sa superbe. Ayant mis fin prématurément à sa première saison MotoGP chez Tech3, il connaît une Yamaha dont un exemplaire est libre pour 2019 sous des couleurs inédites Petronas. Dès lors, pourquoi pas un retour aussi fracassant que pour l’instant improbable ?

Sur motogp.com, celui qui compte trois victoires en Moto2, deux succès en 125cc et un podium en MotoGP déclare : « j’ai juste repris la piste à deux reprises, j’ai besoin de plus de roulage. Pour le moment je ne peux pas dire si je vais courir ou pas, mais une chose est sûre, je serai sur une moto, qu’il s’agisse de disputer des courses ou de tester. Dès que je retrouverai ma forme d’avant et que je me sentirai en état de courir tout une saison, je reviendrai. »

« J’ai pas mal voyagé ces derniers temps à travers l’Europe. J’ai fait des tests à Aragón puis un autre à Brno la semaine passée. J’ai pu essayer la Triumph avec les gars de chez Kalex, juste pour voir les évolutions qu’ils pouvaient apporter au châssis et ils avaient d’autres petits trucs à tester. Les gens de l’électronique étaient également présents. C’est un projet assez récent mais ils font déjà de grandes avancées? À Brno, j’ai pu partager la piste avec Álex Márquez. Il était sur la Honda, j’étais sur la Triumph et les trajectoires sont totalement différentes. Avec la Triumph, le style de pilotage se rapproche plus de celui d’une MotoGP™, que ça soit en entrée ou en sortie de virage. Vous avez plus de couple et vous pouvez davantage jouer avec l’électronique. De toute évidence, ça réduira cet écart entre Moto2™ et MotoGP™. »