Enea Bastianini a montré encore un peu plus de quel bois il était fait lors du Grand Prix du Qatar qui a ouvert la saison 2022 de MotoGP. Personne ne doutait de son talent qui lui a permis d’être un Champion du Monde 2020 de Moto2 et de monter sur le podium en MotoGP comme rookie avec une Ducati GP19. Mais il lui manquait cette consécration dans la catégorie reine qui est maintenant sienne pour traiter d’égal à égal avec Jack Miller, Pecco Bagnaia et Jorge Martin. Maintenant que cela est fait, il rappelle son objectif de devenir pilote d’usine. Et devinez quoi : pour 2023, tout est ouvert…

Voilà une nouvelle opportunité qui vient de se mettre en avant sur le marché des transferts avec un Enea Bastianini non seulement victorieux en MotoGP, mais aussi carrément leader du championnat, puisqu’il a eu la bonne idée de concrétiser lors de la première course de la saison… Une réalisation qui est aussi une revanche sur le fait que, malgré ses performances pures, il n’a pas été retenu par Ducati pour bénéficier de la GP22.

Sur le moment, cela a fait mal, mais avec le recul, le protégé de Carlo Pernat boit maintenant du petit lait… « quand j’ai su qui travaillerait avec moi » explique Enea, « je me suis senti serein. Je regardais Pecco Bagnaia et même s’il y avait un peu de colère parce que je n’avais pas eu la moto officielle, j’ai décidé de m’en foutre. Je savais qu’avec le GP21 je pouvais rester devant ».

Enea Bastianini

Enea Bastianini : « si une autre équipe usine arrive je ne lui fermerai pas la porte au nez »

Et il l’a fait, ce qui lui donne un sentiment de plénitude jusque-là inégalé : « se réveiller en tant que vainqueur était merveilleux. Maintenant, je sais que je peux aussi gagner en MotoGP. J’ai été étonné de la rapidité avec laquelle nous avons trouvé les solutions. Dans l’équipe Gresini, je me sens chez moi, mais quand il s’agit d’être sérieux, on ne ménage pas sa peine ». La Gazzetta Dello Sport lui a demandé s’il se sent vraiment en mesure de se battre pour le titre MotoGP 2022, comme l’a prédit Marc Marquez à la fin de la course de Losail. Voilà sa réponse : « c’est trop tôt, nous verrons les cartes après 5-6 courses. Mais la moto a un gros potentiel, alors j’essaierai ».

La belle dynamique étant ainsi enclenchée, l’occasion est idéale pour rappeler la grande ambition de sa carrière : « je suis très bien chez Ducati. Le but est de devenir pilote officiel ». Et il ajoute sur MOW : « si une autre équipe arrive je ne lui fermerai pas la porte au nez.  Mais pour l’instant je vois l’avenir ici. J’aimerais mériter l’équipe officielle, mais si Martin ou Miller sont devant, je m’adapterai ». Mais pour l’instant, la situation est la suivante : « Pecco avait certainement encore du boulot. Je pense que son problème c’est qu’il n’a toujours pas confiance en la moto ». Cependant, il a déjà signé avec Ducati jusqu’en 2024.