Il y en a eu des émotions durant ce Grand Prix d’Espagne à Jerez qui inaugurait en grande pompe la saison 2020 de MotoGP. De l’énergie avait besoin d’être libéré après des moins de confinement et la peur d’une année blanche pour cause de pandémie. Celle-ci a té libérée. Pour le meilleur avec Fabio Quartararo mais aussi pour le pire avec Alex Rins et Marc Marquez. Ces deux-là ont eu des mots au terme de la FP3. Le premier a accusé le second de l’avoir gêné dans son tour rapide et le second a répondu que, sous drapeau jaune, il fallait ralentir. Une explication qui n’a pas convaincu l’officiel Suzuki, la preuve…

Alex Rins et Marc Marquez ont un point en commun après le premier Grand Prix du calendrier 2020 qui était celui d’Espagne. Ils ne se retrouveront pas sur la même piste de Jerez ce week-end pour le Grand Prix d’Andalousie. Car les deux sont maintenant blessés. Cela étant dit, Alex Rins n’a pas abandonné l’espoir de rouler dès vendredi, malgré son état…

Il annonce en effet : « c’est un championnat dans lequel il est important de ne pas abandonner et nous regrettons déjà le forfait d’une course à cause de cette blessure. Il y a eu de nombreuses blessures dans cette course et de nombreuses chutes. Dommage que Crutchlow soit également blessé. Mais il faut regarder vers l’avenir. En ce qui concerne les choses, je suis là et j’ai une petite mobilité des épaules ».

Rins veut rouler avec sa Suzuki vendredi

Un état qui lui donne espoir : « j’espère me tester vendredi. Voyons comment ça se passe. Si je monte sur la moto et que je ne peux pas faire deux tours de suite, on verra. Mais jusqu’à ce que l’on n’essaie pas, nous ne verrons pas les possibilités que nous avons. Quartararo, Márquez, Maverick et Dovi ont eu une belle course et seront les rivaux à battre en ce moment ».

Reste que pour battre Marc Marquez, c’est le moment ou jamais, puisqu’il sera convalescent pendant encore un moment. Une absence qui aiguise les appétits, et Alex Rins a les crocs à son sujet depuis la FP3 de samedi dernier. On rappellera qu’à la fin de cette séance, l’officiel Suzuki devait réaliser in bon chrono pour passer en Q2. Il était dans un tour rapide lorsqu’il a buté sur Marc Marquez roulant à un train de sénateur en pleine trajectoire. L’officiel Honda a expliqué ensuite que c’était à cause des drapeaux jaunes déployés.

« Miller s’est écarté, Marc Marquez non »

Une explication qui a convaincu les officiels qui n’ont pas sanctionné Marc Marquez. Alex Rins est donc passé par la Q1. Mais il n’est pas du tout convaincu de la bonne foi de son rival. Car l’équipier de Joan Mir a sa version des faits : « Miller a entendu ma moto et il a écarté sa moto pour me laisser passer, et Marc savait aussi que j’étais derrière lui. Le drapeau jaune était au virage 2 et Marc ne m’a pas laissé passer dans le virage 5 ».

Plus tard, il a précisé : « ce qui s’est passé était clair. Il restait encore deux minutes pour terminer la FP3. Finalement, ce n’est pas pour aller contre un pilote ou parce qu’il est Marc Marquez, ou parce qu’il est quelqu’un d’autre. Suzuki s’est plaint parce que c’est la deuxième fois que nous rencontrons la même chose. Normalement, lorsque vous coupez pour le drapeau jaune ou quoi que ce soit, vous vous éloignez de la trajectoire comme Jack Miller l’a fait. Il y avait un drapeau jaune, c’est acceptable, mais il n’a pas bougé avant d’être au virage 5, qui est un peu plus tendu. Je respecte la décision de la Direction de Course, puisque ce sont eux qui imposent les sanctions, pas nous ».

Les deux hommes sont repartis sans le moindre point de Jerez après avoir respectivement subi une lourde chute. L’un en Q2 et l’autre en course. Cependant, ce qui s‘est passé samedi lors de la FP3 n’arrangera pas la relation déjà tendue qu’ils entretiennent depuis déjà quelques temps…