Joan Mir est l’un des quatre débutants cette saison en MotoGP mais qui a quelque chose de plus que les autres. Non pas qu’il ait déjà été Champion du Monde, catégorie Moto3, puisque Bagnaia a aussi une couronne avec Moto2 marqué dessus. Mais il a une machine officielle. Une Suzuki plus que prometteuse puisque son équipier Álex Rins l’a mise sur la plus haute marche du podium du dernier Grand Prix à Austin. Alors, forcément, ça met la pression…

Une tension qu’il va falloir gérer. Car elle est palpable à la veille de son Grand Prix d’Espagne programmé pour ce week-end. Joan Mir avait pourtant bien annoncé la couleur avec un huitième rang d’entrée au Qatar. Puis l’abandon a été au tournant de l’Argentine tandis qu’il ruinait ses chances à cause d’un départ anticipé à Austin. Il terminait dix-septième un Grand Prix des Amériques conquis par son équipier.

Sur cette étape importante pour Suzuki à laquelle il aurait voulu jouer un rôle avec un meilleur classement, il commente sobrement : « je suis entré dans le box et j’ai dit que la moto était parfaite. La moto et tout ce qu’il y a autour fonctionne très bien. Alex a gagné et ça veut dire que la machine est compétitive ».

Mais dans cette liesse qui s’est emparée des servants de la GSX-RR, il est comme un spectateur, plus qu’un participant pour le moment. Un sentiment érodant : « j’ai besoin de faire un bon week-end à Jerez ou au Mans pour retrouver ma confiance » avoue-t-il sur Motosan. « Je serais comblé avec un top 6 ». car l’homme est exigeant : « la chute ne me fait pas peur, ce que je crains le plus c’est l’échec, c’est de ne pas être compétitif. En MotoGP, tout est puissance 10 et vous ne voulez pas échouer ». De belles intentions qu’il faudra cependant canaliser.