Chez Ducati, il semblerait bien que la veillée d’armes en vue de la prochaine campagne du MotoGP soit particulièrement intense. Dans les ateliers on travaille dur sur une Desmosedici docile et qui fera comme si elle avait encore ses ailerons. Au sein du staff, on piaffe d’impatience avec un Dovizoso prêt à en découdre avec un Lorenzo qui, lui, veut marquer son territoire et entrer de plain-pied dans l’histoire. Dès cette année, alors que l’encadrement pense plutôt à 2018. Bref, ça bouillonne chez les rouges !
Ce qui est certain c’est que, à Borgo Panigale, on a fait le plein de bonne volonté. Tout le monde veut monter à l’assaut, jusqu’à se bousculer au portillon du front. A présent véritablement pilote Ducati, soit libéré définitivement de ces dernières entraves contractuelles Yamaha, Jorge Lorenzo n’a de cesse depuis le 1er janvier de multiplier les signes d’affection à ses nouveaux employeurs. Et de les rassurer sur sa motivation.
Un aspect qui mérite d’être affermi. Son talent, personne n’en doute, mais pour le reste, certains passages de la saison passée ont inquiété. Surtout dès les premières gouttes de pluie. Mais que l’on ne s’affole pas, ça c’était avant de revêtir la tunique rouge. Sur Marca, il déclare : « c’est la volonté de gagner sur une moto capable de le faire qui m’a fait changer de team. Yamaha a proposé à Rossi et à moi de renouveler notre contrat. Valentino a signé de suite, mais moi, j’ai eu des doutes en même temps que j’avais d’autres offres. A partir de là, l’idée de changer d’écurie était là. Mais je n’ai nullement été influencé par des facteurs extérieurs ».
« Mon but est de continuer à remporter des victoires. Lorsque vous avez autant gagné, vous avez du mal à préserver votre motivation intacte. Mais pour ce qui me concerne, je reste insatiable. La sensation que procure le succès est comme une drogue ». Une addiction qui peut tout de même se diluer sur une piste humide ?
Nous verrons, mais ce qui est sûr, c’est que Por Fuera a conscience de ses nouvelles responsabilités : « je veux écrire en 2017 une page d’histoire du team historique qu’est Ducati. Ils n’ont gagné qu’un seul titre en MotoGP. Pour ma part, je n’ai été couronné qu’avec Yamaha et je veux l’être avec une autre moto. Peu de pilotes l’ont fait. C’est mon but ».
Le Majorquin s’ouvre pour finir sur la pérennité de sa carrière : « je continuerai à courir en MotoGP tant que j’aurai la motivation pour le faire. Je ne saurais dire jusqu’à quand le désir et l’ambition seront toujours là. Je ne fais aucune prédiction à long terme. J’avance au jour le jour, j’improvise ». Ce qui pourrait paraître inquiétant si l’on se réfère aux exemples donnés par Nico Rosberg en Formule 1 ou encore Casey Stoner en MotoGP.