Cette fois, il semble que la machine Grand Prix se relance bel et bien. Une sortie de la léthargie létale imposée par le fléau du coronavirus qui emprisonne chacun, partout sur la planète, chez lui. Si l’on en juge par ce courrier signé Mike Trimby de l’association des teams IRTA, on prépare la première expédition de la saison 2020 qui sera donc lancée tardivement. Où ? On ne sait encore, mais on remplit les papiers pour y aller. Et c’est déjà beaucoup !
En ces temps compliqués, tout signe d’une bonne nouvelle est à prendre en considération. C’est comme un bras d’honneur à cette conjoncture qui n’a pas fini de vouloir nous soumettre. La mobilisation générale contre cette morosité nous vient de ce courrier de Mike Trimby demandant aux équipes de préciser le minimum de personnel nécessaire pour faire tourner leur boutique lors des événements à huis clos.
Car ce sera le prix à payer. Il y aura un Grand Prix quelque part, bientôt, et on ne pourra que le regarder depuis sa télévision. Le courriel précise clairement que seul le personnel technique serait admis à ces courses. Il n’y aura pas de sponsors, pas d’hospitalité, pas de relations publiques ou de médias. Fondamentalement, seuls les camions avec le minimum de matériel nécessaire, les pilotes et le personnel de l’équipe seront sur site. La presse, le personnel connecté et même la gestion d’équipe dans certains cas seraient jugés non essentiels et pourraient fonctionner à distance.
À ce stade, il reste à comprendre ce que pourrait être une première date hypothétique. Les regards se tournent vers une Autriche qui réfléchit à organiser son Grand Prix de Formule 1 en juillet sur le Red Bull Ring. Sinon, on peut imaginer plusieurs Grands Prix dans un seul pays : l’Espagne. Le nombre de 10 courses semblerait alors atteignable cette année.
La perspective d’avoir un MotoGP 2020 et, espérons-le, aussi un Superbike, peut-être plus tard, semble à nouveau réaliste !
Courriel de Mike Trimby :
Chers tous,
J’espère que vous, votre personnel et vos familles vous portez bien en ces temps difficiles. Comme vous l’avez vu, malheureusement, Dorna a déjà annoncé le report de nombreux événements et pour certains, il n’a pas été possible de confirmer de nouvelles dates.
Dorna travaille d’arrache-pied pour fixer de nouvelles dates, mais n’est pas en mesure de prédire quand les gouvernements réduiront les restrictions de voyage ou de distanciation sociale. Par conséquent, une option étudiée par Dorna est la capacité de faire des Grands Prix à huis-clos. Cela signifie qu’il n’y aura pas de spectateurs et pas d’invités pour les équipes, y compris les sponsors avec des laissez-passer permanents.
Pour obtenir l’approbation de certains gouvernements, il est nécessaire d’indiquer le nombre de personnes qui y participeront et, probablement, leur nationalité et de quel pays ils proviendront. Nous joignons à cette lettre un formulaire que nous vous demandons de remplir et de nous envoyer par mail dans les meilleurs délais. Dans ce formulaire, vous devrez indiquer le personnel minimum dont vous auriez besoin lors d’un événement à huis clos en Europe pour pouvoir effectuer les courses en toute sécurité. Si toutefois vous considérez une présence physique inutile, veuillez-nous en informer.
Seuls les camions de travail seront admis et dans le formulaire, vous n’aurez pas à inclure le personnel d’accueil ou ceux désignés pour les installer. Un autre pas considéré comme secteur vital est celui des relations publiques et des médias. Beaucoup d’entre eux pourront travailler à domicile tout en gardant le contact avec le personnel du circuit. Si vous avez des questions sur le sujet, n’hésitez pas à me contacter.
Cordialement,
Mike Trimby