En Autriche, on avait découvert que sous ses aspects de gendre parfait doublé d’une image de passible gentleman, il ne fallait pourtant pas chercher noise au Portugais Miguel Oliveira. Pol Espargaró l’avait appris à des dépens après avoir été taillé en pièces en conférence de presse par le pilote Red Bull KTM Tech3 qui regrettait que l’intelligence ne fût pas une valeur partagée au même niveau entre tous. Au Mans, c’est Pecco Bagnaia qui en a pris pour son grade après avoir voulu jouer les gros bras dans une péripétie partagée en Q2. En cause cette fois, la maturité…

En Q2, on a aperçu un Bagnaia s’en prenant avec des gestes explicites à Oliveira. On a supposé que le premier eût été gêné dans un tour rapide par le second. Une forte frustration, un coup de sang que le pilote Pramac a ensuite regretté. Pour désamorcer la situation, il a commenté : « je veux m’excuser auprès de Miguel » a expliqué Bagnaia. « Parce que quand je suis au guidon et que je trouve quelqu’un qui va lentement et me ralentit pendant que je pousse, je me rends compte que je suis très nerveux ».

« J’ai certainement exagéré, j’étais trop nerveux et en colère. Il roulait lentement. Mais il pensait probablement juste qu’en qualifications quelqu’un pousse pendant trois tours puis retourne aux stands. Pour moi, c’était le quatrième tour et je poussais toujours et il ne le savait probablement pas. De toute façon, si je le rencontre, je m’excuserai de ma réaction, mais je lui demanderai de faire plus attention à ce qui se passe derrière son dos ».

« Comme s’il voulait me frapper et causer un accident »

Fin de l’histoire ? Ne comptait pas sur Oliveira pour en rester là… « Pecco s’est comporté comme un enfant » a lâché le Portugais. « Après mon troisième tour en Q2, j’étais hors de la ligne, ou du moins je dirais hors de la ligne idéale, mais certainement pas hors de la piste. Je ne pouvais pas voir qui allait venir. Il a commencé à agiter sa main et pour moi le pire c’est qu’il a croisé la ligne de sa moto avec la mienne, comme s’il voulait me frapper et causer un accident. Même en entrant dans les stands, c‘est ce qu’il a fait. Pour moi, c’est le reflet de ce qu’il est, ou un enfant ».

Voilà deux nouveaux amis réunis. On rappellera que vendredi, une tension est aussi née entre Joan Mir et Maverick Viñales

MotoGP Le Mans France J3 : classement