Livio Suppo n’est plus dans le paddock des Grands Prix, mais il y a fait un passage remarqué dans les deux plus grandes écuries du plateau. D’abord avec Ducati, il a ensuite été à un poste de direction sur le terrain chez Honda. Un parcours qui lui a permis de côtoyer de près deux pilotes majeurs que sont Valentino Rossi et Jorge Lorenzo. L’Italien se souvient du premier et constate qu’il est toujours dans le coup, ce qui lui donne l’occasion de se rappeler du second…

Le MotoGP reste au stand, bloqué par un coronavirus qui chamboule le calendrier, empêche les gens de sortir, de rentrer et qui met les circuits en quarantaine. Un cap à passer dont la sortie est espérée pour le mois de mai. Pour les Grands Prix moto, ce sera alors l’occasion de retrouver la lumière pour un Grand Prix d’Espagne à Jerez. Il faut l‘espérer !

En attendant, les protagonistes et acteurs du présent comme du passé causent. Livio Suppo apporte sa contribution en développant le sujet Valentino Rossi, mais pas seulement… « Valentino continue de s’amuser, continue d’être compétitif. S’il devait prendre sa retraite sur la base de ses performances, il n’aurait aucune raison de le faire. Valentino va toujours fort et il n’est pas absolument ridicule. Le fait qu’il continue de s’amuser et continue de surpasser la plupart des autres pilotes à mon avis justifie le fait qu’il est toujours en course. »

« De plus, aller aussi vite à 41 ans, n’est pas vraiment évident. Vale est toujours compétitif. Ensuite, que cela continue ou non, cela dépendra toujours, comme il le dit aussi, des performances. Si cette année il perdait sa compétitivité et se retrouvait hors des 5, pour un pilote comme lui, avec son passé, à ce moment-là ce serait un peu trop. Mais s’il dit : « je ne me soucie plus des résultats, je veux juste m’amuser à courir », alors il pourrait aussi continuer. En revanche, s’il pense : « je veux essayer de gagner cette 10e Coupe du monde et je vais chez Petronas pour essayer », je trouverais cela un peu exagéré. Mais s’il dit : « j’ai 42 ans, je profite toujours du monde de la course et je suis toujours assez compétitif pour faire bonne impression » alors, pourquoi pas. »

 

 

 

Prenant toujours le Doctor comme idée maîtresse, l’ancien directeur du team Honda se souvient de ses mêmes fonctions chez Ducati : « je ne travaillais déjà plus avec Ducati. Ce fut certainement un mariage qui a créé des attentes folles. Ils ont essayé de bien faire immédiatement. La Ducati était une moto assez spéciale, qui ne correspondait pas du tout aux caractéristiques de Valentino, tout comme Jorge l’a fait pendant un certain temps, et Lorenzo lui-même a eu du mal avec Honda l’année dernière. Parfois, les pilotes, en particulier ceux qui ont déjà beaucoup d’expérience, trouvent plus difficile de s’adapter, par rapport aux jeunes, sur une moto qui a des caractéristiques différentes de celles qu’ils ont l’habitude de piloter. »

« Probablement, le désir d’essayer de faire plus que nécessaire est né et à ce moment-là, ils ont commencé à tout changer et au lieu d’améliorer les choses, ils les ont empirées. Cela aurait été une belle histoire si cela s’était produit, cependant, c’était une histoire qui n’a pas fonctionné. Nous avons l’exemple de Jorge l’année dernière avec Honda qui est encore pire » termine Suppo sur Sportfair. On rappellera que les deux pilotes se sont retrouvés sous l’auvent Yamaha, Rossi poursuivant sa carrière alors que Lorenzo est maintenant un pilote d’essai pour la firme d’Iwata.