Après avoir remporté six victoires en Moto3 et autant en Moto2, le Portugais a monté la dernière marche l’année dernière pour rejoindre la catégorie la plus prestigieuse. Son apprentissage ne fut pas facile, contraint en particulier de manquer les trois derniers Grands Prix en raison d’une blessure à l’épaule droite. Il terminait quatrième rookie derrière Fabio Quartararo, Joan Mir et Francesco Bagnaia, avec comme meilleure qualification la treizième place en Autriche chez KTM, et en course la huitième, toujours sur le Red Bull Ring de Spielberg, ce qui était de bon goût par rapport au sponsor principal de son équipe Tech 3.

Lors des tests MotoGP du début février sur le circuit de Sepang, Oliveira se classait douzième à l’issue des trois jours avec un chrono de 1’58.764 à 0.415 du meilleur temps de Fabio Quartararo. Il précédait Marc Márquez, Andrea Dovizioso et Maverick Viñales. Au Qatar fin février, il terminait dix-neuvième en 1’55.008, à  1.150 de Vinales.

Quels sont vos sentiments après les tests d’hiver ? La KTM RC16 a-t-elle ce qu’il faut pour être plus compétitive en 2020 ?

« Les essais se sont très bien passés compte tenu de ma condition physique. Je suis arrivé à Sepang très affaibli physiquement et je ne m’attendais pas à être immédiatement aussi compétitif. Lors du test du Qatar, nous avons testé plus de matériel et de solutions, ce qui ne nous a pas permis de nous concentrer sur un réglage qui pourrait faire un tour plus rapide. C’est aussi pendant ce test que les équipes et les usines ont la dernière chance de choisir les pièces à homologuer, trois jours sont courts, mais nous avons démontré que nous sommes beaucoup plus compétitifs » a précisé Miguel à Bernardo Matias et Fabio Fialho de Motorcycle Sports.

Par rapport à la moto de l’année dernière, qu’est-ce qui a été amélioré sur votre moto ?

« Tout ! La moto de cette année est totalement nouvelle. Nous avons tout amélioré, en particulier la partie concernant l’entrée en virage. »

La saison n’a pas encore commencé à cause du coronavirus. Comment faites-vous face à tant d’incertitude dans un sport habitué à un horaire fixe ?

« Le moment est incertain et il est difficile de faire des plans. Les gouvernements et les autorités sanitaires réajustent constamment les mesures face au moment que nous vivons, ce qui fait non seulement un calendrier difficile, mais aussi un plan d’action compliqué. Je fais entièrement confiance à Dorna et à l’IRTA et je crois qu’ils feront de leur mieux pour tout le monde, aussi bien pour les pilotes que pour les équipes. »

En raison du Covid-19, des mesures de distanciation sociale ont été imposées. Les gens sont confinés à la maison. Comment cela affecte-t-il votre entraînement et votre vie quotidienne ?

« Mon entraînement physique continue, car, pour moi, il est important d’être à 100% au début du championnat. D’un autre côté, c’est une évasion mentale de faire du sport, de se déconnecter des nouvelles, de gagner de l’énergie pour maintenir une attitude positive face à toute la situation. »

La possibilité de faire des courses à huis clos est maintenant sur la table. Qu’en pensez-vous ?

« Le motocyclisme est assez transversal, ce qui signifie qu’il fait aussi partie de l’industrie du divertissement et cela suppose qu’il y a un public dans les événements à regarder. Cependant, des circonstances particulières, comme celles que nous connaissons actuellement, peuvent nous amener à prendre des mesures particulières. »

Qu’en est-il de deux courses par week-end ou d’une troisième course par manche comme dans le WSBK ?

« Je n’ai aucune information officielle sur cette spéculation. »

Quelle est votre façon de passer le temps dans ce moment particulier ?

« J’ai fait ce que des millions de personnes font. Depuis l’exercice physique, la restriction de sortir de chez soi, la cuisine, la lecture, tout ce qui a du sens à faire dans le cadre de nos restrictions. »

Que préféreriez-vous : moins de courses en terminant la saison en novembre comme d’habitude ou beaucoup d’épreuves prolongeant autant que possible la saison jusqu’en janvier, comme cela a été suggéré ?

« Comme tout pilote, ma préférence est de passer le plus de temps possible sur la moto et de préférence en compétition, et si le calendrier doit se prolonger jusqu’en janvier, c’est parce que le besoin s’en fait sentir. »

 

 

Photos © Gold and Goose, Markus Berger, Philip Platzer et Polarity Photo pour KTM