S’il est un constructeur qui sera attendu au tournant des prochains tests de Sepang qui marqueront le premier roulage des MotoGP dans cette année 2022, c’est bien Honda. Le premier constructeur mondial vient en effet de subir deux saisons de crise qui correspondent à autant de mois de convalescence de son champion Marc Marquez. L’exercice 2021 a été marqué par trop de chutes de ses autres pilotes pour en incomber la seule responsabilité. Une nouvelle RC213V arrive mais sera présentée sans l’octuple Champion du Monde encore et toujours convalescent…
Une absence qui ne laisse rien présager de bon. Mais HRC ne peut plus se permettre de subir en attendant le retour de Marc Marquez. Alors une RC213V plus consensuelle est attendue tandis que pour 2023, on drague Fabio Quartararo et Joan Mir, les deux derniers titrés en date. La marque tokyoïte s’est une nouvelle fois révélée dépendante de Marc Marquez, le seul à avoir réussi à exploiter la RC213V. Malgré sa condition physique, il l’a emmenée à la victoire 3 fois, plus un autre podium en 2021.
Pendant ce temps, le nouveau venu Pol Espargarò n’a jamais été à son niveau, à l’exception d’un podium et d’une pole qui semblaient plus relevés de l’exception que des symptômes de croissance. Le pire est allé à Alex Marquez et Takaaki Nakagami, jamais dans les positions qui comptent, ni en qualifications ni en course.
Sepang et Honda : « améliorer les performances de la moto n’est pas si facile de nos jours«
Alberto Puig, directeur de l’équipe Honda a commenté dur Motorsport-total : « améliorer les performances de la moto n’est pas si facile de nos jours. Ce qu’il faut, ce sont de très petites étapes dans différents domaines. Mais ces étapes prennent parfois beaucoup de temps. Elles sont simples, très difficiles à mettre en œuvre. Et l’avantage qu’ils apportent n’est pas énorme ».
« Quant à nous », a déclaré le directeur de l’équipe Honda, « nous avons analysé nos faiblesses et bien sûr nous allons travailler pour y remédier. Honda, en tant qu’entreprise, a toujours été désireux d’explorer de nouvelles façons d’améliorer la moto dans son ensemble ».
« Mais ce n’est pas comme si travailler dans de nombreux domaines différents signifiait automatiquement un énorme pas en avant. Ce n’est pas si simple », prévient Puig qui conclut : « le plus important est de connaître votre problème, de le résoudre, de le comprendre et d’y travailler. C’est exactement ce que nous essayons de faire ».