Maverick Viñales avait fait sensation lors du dernier Grand Prix des Pays-Bas en annonçant que son aventure avec Yamaha se terminerait à la fin de cette année. Une échéance qui arrive 12 mois plus tôt que celle écrite dans son contrat qui n’est donc plus qu’à classer aux archives d’Iwata, puisque la marque a officiellement confirmé l’issue les heures suivantes. Une conjoncture qui a réouvert le marché des transferts. Aprilia devait rafler la mise puis la perspective d’un déménagement vers Noale s’est floutée au fur et à mesure que les autres acteurs du paddock ont considéré la question. Voici la dernière tendance…

La seule certitude qui ressort de cet épisode entre Viñales et Yamaha est que la force d’un contrat est de moins en moins évidente. Sous l’insatisfaction d’une des parties, il ne pèse plus lourd. « À présent, les contrats sont comme des vieux papiers. Croyez-moi : autrefois les poignées de main suffisaient, maintenant même les signatures ne valent plus rien » a commenté Carlo Pernat. Cela étant dit, le contraire est aussi vérifié. Ceux qui ont tenté d’aller se servir chez KTM en ont été ainsi pour leurs frais. Du moins jusqu’à présent.

Mais revenons à Viñales. Sa trajectoire au sortir du sillon Yamaha le dirigeait tout droit vers Aprilia : « avec Aprilia, cela semblait être un fait et une certitude, mais dès que la nouvelle de Viñales s’est répandue, il semble que la négociation se soit arrêtée » dit le même Pernat. « Évidemment parce que d’autres propositions sont arrivées pour être évaluées. Et peut-être qu’entre-temps, même l’usine Aprilia elle-même a fait le calcul et n’était plus aussi convaincue ». Pour Pernat, il n’est donc pas si évident que Viñales se retrouvera sur la RS-GP. « Aprilia se rend compte qu’avant de renforcer le box avec des pilotes, ils doivent armer une équipe d’essais qui, aujourd’hui, est plus fondamentale que jamais et KTM en est la preuve ».

Viñales

Viñales et Suzuki se retrouveront-ils ?

Le même Pernat dit aussi que la rupture de ce contrat avec Yamaha ne sera pas la seule cette saison… En ce sens, il reçoit l’écho de Manuel Pecino avec cette théorie qui prend du volume : le retour de Viñales chez Suzuki. Le constructeur d’Hamamatsu est normalement assuré d’une stabilité côté pilotes jusqu’en 2022. Mais c’était aussi le cas pour le second guidon Yamaha… Il y aurait ainsi dans les tuyaux un échange spectaculaire entre Viñales et Rins sous l’égide de Monster qui participe financièrement dans les deux écuries…

Le fait est que Viñales aimerait revenir chez Suzuki, où il a disputé les deux premières années de sa carrière en MotoGP. Et Alex Rins ne s’est pas vraiment rendu populaire en raison d’une performance désastreuse au cours des dernières semaines. Carlo Pernat suit Pecino dans l’option Suzuki mais ouvre en plus sur le cas Joan Mir : « Maverick Viñales est de ceux qui reviendraient très volontiers chez Suzuki et les deux pilotes Suzuki ne semblent actuellement pas très satisfaits de la tournure des choses. Pensez-vous que si Yamaha faisait vraiment une offre à Joan Mir, un contrat suffirait à le garder ? Non, vous payez la pénalité et tout le monde est libre ».

Suzuki serait donc à considérer dans les options de Viñales. Et on ne parle là que de l’Espagnol. Car chez Yamaha, il y a un autre dossier chaud : celui de la retraite à venir de Valentino Rossi, à qui il faudra aussi trouver un successeur. Le même Rossi qui, en tant que grand patron de l’enseigne VR46 va également devoir trouver le pilote MotoGP d’envergure qui satisfera ses partenaires saoudiens !

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