Le premier des deux jours de test que le WSBK s’est aménagé sur la piste de Jerez est tombé à l’eau au sens propre comme au figuré. La rentrée de la catégorie dans l’année 2021 s’est donc faite de la voie des stands, à cause d’une pluie tenace qui a laissé la piste mouillée. Seul Stefan Bradl et la Honda RC213V se sont risqués dehors. Les pilotes du WSBK sont-ils moins courageux que l’Allemand qui teste pour Honda et qui aurait moins peur de se blesser ? Que nenni. Si les WSBK sont restées au sec, c’est à cause du règlement …
En effet, depuis le 22 décembre, il y a de nouvelles règles pour les tests des pilotes titulaires en Championnat du Monde Superbike. Des dispositions qui obligent tout le monde à bien réfléchir désormais sur le temps qu’il faut passer sur un circuit. Ainsi, l’époque des tests dans restrictions est révolue.
A présent, entre la finale de la saison à Estoril l’année dernière et celle de novembre 2021, seuls dix jours de test sont autorisés. Plus deux à Suzuka, si les pilotes participent à la course de huit heures au Japon. Le test d’Estoril du 19 octobre 2020 est exclu de cette règle car il s’agissait d’un test officiel Dorna. Il en va de même pour tous les autres tests Dorna. De plus, les pilotes peuvent rouler autant qu’ils le souhaitent avec une machine Superstock dans un cadre privé, seuls et sans leur équipe.
La raison de cette réglementation est expliquée par directeur exécutif de Dorna SBK Gregorio Lavilla sur Speedweek : « la majorité des constructeurs veulent empêcher quelqu’un d’aller tester pendant 12 ou 14 jours avant la première course. Et puis encore huit jours pendant la saison. En raison de Covid-19, la saison commence plus tard, avec des tests supplémentaires, certaines équipes dépenseraient beaucoup plus d’argent ».
WSBK et les tests : une exemption en cas de pluie ?
Certes, mais elles en gaspillent automatiquement lorsqu’elles se rendent sur un site où, finalement, elles s’interdisent de rouler au vu du nouveau règlement en raison des conditions météo défavorables. Car dès qu’un tour est terminé, la journée est considérée comme une journée de test. Dans le passé, les équipes auraient profité d’une telle journée pour donner au pilote la possibilité de s’entraîner sous la pluie. Mais maintenant, tout le monde veut faire ses jours d’essais limités de la meilleure façon possible et idéalement sur piste sèche.
Il y a déjà des voix que les règlements doivent être modifiés pour que les jours de pluie ne soient pas comptés. En attendant que cette réflexion suive son cours, on rappellera qu’il reste six jours de test à Kawasaki, neuf à Ducati, huit à Honda comme à BMW et sept à Yamaha.
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